Un monde de plus en plus ouvert

Une circulation accrue des produits agricoles et agro-alimentaires :

  • Baisse des coûts de transport, maritimes surtout.
  • Rôle de l’OMC : baisse des droits de douane.
  • Rôle des groupements interétatiques régionaux (UE, ALENA, Mercosur, ASEAN).
  • Rôle des accords entre groupements interétatiques (accord UE/Mercosur).

Des agricultures de plus en plus soumises aux variations des cours :

  • Baisse globale des cours des produits agricoles sur le long terme.
  • Parfois hausses ponctuelles et conjoncturelles.
  • Variation des cours de certains produits (blé, café, cacao, caoutchouc…) expliquent augmentation ou baisse à court terme des surfaces cultivées.

Certains marchés restent cependant moins ouverts à la concurrence internationale :

  • Protectionnisme agricole japonais (riz surtout) : protéger les agriculteurs locaux.
  • Subventions aux agriculteurs (UE, É-U, Australie) : distorsion de la concurrence.
  • Volonté d’autosuffisance de certains pays pour certains produits (blé pour Arabie Saoudite et Libye).
  • Prix garantis dans certains pays (Inde jusqu’à il y peu).
  • Aide alimentaire aux plus pauvres pour acheter produits nationaux (É-U).

Quels sont les espaces ruraux les plus mondialisés ?

Les « greniers du monde », régions exportatrices de blé, maïs, riz et soja :

  • Grandes Plaines de l’Ouest canadien et étatsunien, Middle West.
  • Australie.
  • Bassin parisien (Beauce, Brie, Picardie, Champagne Crayeuse).
  • Régions des terres noires (chernozem) de l’Ukraine, du Nord du Kazakhstan et du Sud sibérien.
  • Mato Grosso.
  • Deltas thaïlandais et vietnamiens.

Les régions productives spécialisées dans l’élevage bovin, porcin ou avicole :

  • Mato Grosso.
  • Middle West.
  • Europe du Nord-Ouest.
  • Australie, Nouvelle-Zélande.

Les régions de plantation (café, cacao, thé, fruits tropicaux, caoutchouc, palmier à huile, etc.), mondialisée dès l’origine :

  • Côtes du Golfe de Guinée.
  • Hauts plateaux est-africains et centre-américains.
  • Sud brésilien.
  • Plaines d’Asie du Sud-Est.

Un marché mondial de la terre

L’accaparement des terres, phénomène ancien mais d’accélération récente :

  • Définition : acquisition (achat) ou utilisation (location) à des fins agricoles de terres considérées comme « disponibles » par des investisseurs étrangers, publics ou privés.
  • Ancienneté du phénomène : United Fruit en Amérique centrale au début du XXe siècle (Républiques bananières).
  • Augmentation très importante des transactions au XXIe siècle : locations plus qu’achats.

Des terres accaparées essentiellement dans les pays en développement ou émergents :

  • 50 % des terres concernées en Afrique, 20 % en Asie Pacifique, 10 % en Amérique latine.
  • Taille moyenne des locations ou achats : 40.000 ha. Un quart des transactions portent sur des superficies supérieures à 200.000 ha.
  • Location ou achat auprès des États ou des pouvoirs politiques locaux : pas de propriété privée individuelle de la terre dans ces régions.
  • Difficultés pour les paysans locaux d’accéder à la terre, surtout dans un contexte de croissance démographique.
  • 40 % des surfaces servent à des cultures alimentaires, 20 % à des cultures commerciales et 20 % à la culture de biocarburants.

Des investisseurs aux statuts et aux objectifs variés :

  • Investisseurs publics (États, fonds souverains) / privés (entreprises).
  • Pays visant leur autosuffisance alimentaire car manquant de terres : Arabie Saoudite, Koweït, Qatar, Corée du Sud, Japon.
  • Entreprises visant une place importante dans le marché international des denrées alimentaires (firmes coréennes, chinoises).