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Villes et activités tertiaires

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La ville tertiaire

Le tertiaire dit « banal » est présent dans toutes les villes et concerne les services destinés aux habitants de l’aire urbaine : commerces (alimentation, habillement, chaussures, équipement), services à la personne (coiffeurs), éducation, santé, banque, administration de base. 

  • Le nombre d’emplois est en général proportionnel au nombre d’habitants
  • Les villes traditionnellement industrielles comptent en général moins d’emplois tertiaires, mais la désindustrialisation de certains pôles urbains a fait mécaniquement augmenter la part du tertiaire dans ces villes
  • La répartition géographique des emplois tertiaires est traditionnellement marquée par un gradient centre / périphérie. Même si des commerces et des services de proximité sont indispensables dans tous les quartiers, y compris ceux de banlieue
  • Le gradient centre / périphérie est plus important lorsqu’on « monte en gamme » : commerces de luxe, établissements scolaires de haut niveau, médecine spécialisée…
  • Dans les villes de certains pays en voie de développement ou émergents, subsistance de la répartition des commerces par quartier : Proche Orient, Corée du Sud, Inde, Amérique du Sud…

 

Le tertiaire supérieur (sièges sociaux des grandes entreprises, recherche et développement, administrations centrales, universités) est au contraire l’apanage des villes qui occupent le sommet de la hiérarchie urbaine à l’échelle locale, régionale, nationale ou mondiale : il est alors lié à la notion de centralité, au rayonnement de la ville.

  • Compétition locale entre villes pour obtenir la localisation d’une université ou d’une administration centrale : université et siège de la télévision régionale à Reims plutôt qu’à Châlons-en-Champagne qui est la capitale de la Champagne-Ardenne, universités à Takasaki plutôt qu’à Maebashi pourtant capitale de la préfecture de Gunma
  • Parfois partage des activités tertiaires entre des villes concurrentes à l’échelle régionale : Metz et Nancy, Orléans et Tours
  • Persistance de pôles universitaires anciens et prestigieux dans des villes modestes : Bologne, Cambridge, Oxford, Uppsala, Heildelberg
  • Dans certains pays fédéraux, dissociation entre le tertiaire politique et administratif et le tertiaire « économique » : à l’échelle nationale (Washington / New York, Ottawa / Toronto, Canberra / Sydney, Brasilia / Saõ Paulo ou Rio) mais aussi locale (Sacramento / Los Angeles ou San Francisco, Salem / Portland, Olympia / Seattle)

La nouvelle géographie des activités tertiaires

Dans les pays développés, migration progressive des activités commerciales 

  • Constitution de centres commerciaux en banlieue et dans l’espace péri-urbain, pour des raisons de place, de prix du foncier et d’accessibilité (proximité des autoroutes ou des rocades) : malls à l’américaine, grandes zones d’activité à la française…
  • Uniformisation des paysages « d’entrée de ville » : mêmes enseignes commerciales partout
  • Difficultés du petit commerce traditionnel face à la concurrence des grandes enseignes
  • Désertification commerciale des centres-villes, notamment dans les villes petites et moyennes qui parfois mettent en place des plans de « reconquête » avec plus ou moins de réussite

 

En ce qui concerne le tertiaire supérieur, évolution des localisations allant de l’hypercentre vers les périphéries

  • Apparition très précoce de quartiers d’affaires dans le vieux centre des métropoles : City de Londres, Manhattan, Shinjuku, Marunouchi, 8ème arrondissement de Paris et alentours…
  • Développement de quartiers d’affaires périphériques concentrant les sièges sociaux dans la seconde moitié du XXème siècle : La Défense (Paris), La Part Dieu (Lyon), 
  • Migration des sièges sociaux et des établissements universitaires de très haut niveau dans les villes nouvelles ou les « edge cities » : Plateau de Saclay, Navi Mumbai

 

La ville objet touristique

Une ville attire de nombreux touristes, que ce soit à l’échelle internationale ou à l’échelle nationale, si elle dispose d’atouts spécifiques

  • Patrimoine (monuments, architecture spécifique, musées) : Paris, Venise, Rome, Naples, Londres, Kyōto, Sydney, Beijing, Séoul, Saint Petersbourg, Moscou, Amsterdam, New York, Washington…
  • Monuments pas forcément « historiques » : compétition entre villes pour avoir les plus hautes tours (Dubai / La Mecque ; Kuala Lumpur / Shanghai / Canton)
  • Équipements de loisirs (parcs d’attraction) : Disneyworld d’Orlando, Disneylands de Los Angeles, Tōkyō, Paris, Hong-Kong, Shanghai, Universal studio d’Osaka, Tivoli Garden de Copenhague…
  • Organisation de congrès et salon internationaux (tourisme d’affaires)
  • Organisation de grands événements : Expositions Universelles, Jeux Olympiques, événements sportifs

 

Le développement du tourisme urbain repose sur des infrastructures et engendre un développement économique important

  • Pour attirer des touristes, une ville doit être bien reliée au reste du monde ou au reste du pays : aéroport international, port pour bateaux de croisière, gare (éventuellement train à grande vitesse), routes, autoroutes
  • Création de nombreux emplois directement liés au tourisme : hôtellerie, restauration, guides…
  • Concentration de l’offre gastronomique et bataille pour accueillir les meilleurs restaurants du monde (Shanghai, Copenghague, Paris)

 

La remise en cause du rôle du tourisme dans la ville

  • Hausse des prix de l’immobilier, impossibilité pour une partie des habitants de se loger du fait de la concurrence des locations à courte durée. Parfois interdiction des plateformes de location de courte durée : Berlin, Los Angeles…
  • Nuisances engendrées par les touristes, parfois plus nombreux que les habitants d’où organisations locales pour limiter le tourisme : Amsterdam, Venise, Berlin…
  • Nuisances environnementales : pollution atmosphérique (Marseille) ou érosion liée à la présence de navires de croisière géants (Venise)

 

Contestation des conséquences de l’organisation de Jeux Olympiques : destruction de quartiers pauvres pour faire place aux équipements sportifs ou au village olympique (Atlanta, Athènes, Beijing, Londres), équipements non utilisés et tombant en ruines (Athènes), mise en place de réseaux de transports pour les visiteurs au détriment de ceux qui seraient utiles aux habitants (Paris)

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