En dehors de celles nées ex nihilo d’une certaine planification, l’ensemble des villes du monde connaissent des variations importantes entre centre et périphérie. Ce gradient concerne :
- Les densités de populations qui connaissent leur maximum dans le centre et diminuent de façon exponentielle lorsqu’on s’en éloigne
- Les densités d’emplois qui montrent la même variation
- Les prix du foncier et de l’immobilier qui sont également au maximum au centre et diminuent quand on va vers la banlieue
Les explications sont multiples
- Plus on est au centre, plus l’offre foncière et immobilière est restreinte, faute d’espace, et plus la demande est forte
- La densité d’aménités comme les transports en commun, les commerces, les équipements de loisirs, de santé et d’éducation augmentent l’importance de la demande de la part des habitants et de nombreuses entreprises
- À l’inverse, plus on s’éloigne du centre, plus la concentration de transports en commun et en aménités diminue
- Plus on s’éloigne du centre, plus les temps et les coûts de transports pour relier les emplois sont élevés
Un modèle qui explique les stratégies résidentielles
- Au centre-ville, les logements sont en moyenne plus petits et plus chers au m2. Ils sont donc occupés majoritairement par des personnes seules (jeunes ou âgées) et des couples sans enfants qui désirent profiter des aménités du centre
- Plus on va loin en banlieue, plus les logements sont grands et moins ils sont chers au m2. Les banlieues et les espaces périurbains attirent donc plutôt des familles avec enfants
- Les stratégies résidentielles des individus évoluent donc au long de la vie : habitat au centre-ville dans des logements petits lorsqu’on est étudiant ou jeune actif, migration vers la banlieue ou le périurbain pour les familles avec enfants, migration de nouveau vers le centre ou la proche banlieue pour les personnes plus âgées