Athènes est l’exemple le mieux connu de cité démocratique dans l’Antiquité. Le terme démocratie (le pouvoir exercé par le peuple) n’est au départ pas toujours bien vu et le terme d’isonomie « égalité de loi » semble mieux décrire le système athénien. Tous les citoyens participent en effet à la création des lois lors des votes d’assemblées mensuelles, c’est donc une démocratie directe. Les citoyens ont un égal droit de parole et les lois qui concernent toutes les décisions importantes de la cité sont votées à la majorité. L’Assemblée du peuple (l’Ecclésia) est souveraine. Les séances sont préparées par la Boulé, le Conseil, dont un dixième (50 personnes) siège en permanence.
Les citoyens rendent d'eux-mêmes la Justice, tour à tour, dans les tribunaux de l’Héliée et exercent les magistratures qui sont attribuées par tirage au sort. Les magistratures sont collégiales, durent un temps très limité d’un mois ou d’une année et ne sont pas reconductibles pour éviter corruption et abus de pouvoir. Les fonctions de la police sont également exercées directement par les citoyens, elles aussi tour à tour. Les seules magistratures électives et reconductibles sont les stratégies militaires, ce qui donne un grand pouvoir au stratège mais ce dernier ne conserve leur pouvoir que tant qu’ils conservent l’accord et l’aval du démos. Plus d’un grand stratège est ainsi éloigné du pouvoir et non reconduit. La démocratie athénienne évolue constamment au cours du Ve siècle, on y instaure d’abord l’ostracisme, l’éloignement pendant dix ans d’un personnage jugé dangereux pour la démocratie ou encore des misthoi (sing. misthos), des indemnités qui permettent aux plus pauvres de devenir prytane, de siéger à l’ecclésia, ou à l’Héliée. On obtient ainsi à partir des années 450 une démocratie directe très avancée, que l’on appelle aussi radicale.