La IIIe République est régie par les trois lois constitutionnelles de 1875. Plusieurs institutions se partagent le pouvoir législatif et exécutif :
- Le président de la République, élu par les chambres réunies en congrès pour sept ans, dispose en théorie de pouvoirs étendus. Il nomme le président du Conseil, qui doit avoir la confiance de la Chambre des députés. Il peut dissoudre la Chambre des députés en cas de crise politique. Toutefois, depuis la crise du 16 mai 1877, le Président s'abstient d'exercer la plupart de ses prérogatives, dans le cadre d'un régime strictement parlementaire.
- Le président du Conseil dirige le gouvernement et exerce, dans les faits, l'essentiel du pouvoir exécutif. Mais son poste est à peine nommé dans les lois constitutionnelles et l'étendue de son pouvoir est issue de la pratique. Choisi parmi la majorité au sein de la Chambre des députés, le président du Conseil et son gouvernement sont soumis aux aléas des alliances entre les partis, qui causent une grande instabilité ministérielle.
- Le pouvoir législatif est exercé par l'Assemblée nationale, élue au suffrage universel direct et le Sénat, élu au suffrage indirect.