Les sociétés médiévales ont hérité des formes romaines de datation : à l’origine, les années depuis la création de Rome (ab urbe condita, depuis 753 avant notre ère) et la période d’exercice de chaque consul.
Ainsi, Juifs et Byzantins ont choisi l’ère de la Création du monde (date calculée différemment), à laquelle on a ajouté l’an du règne de l’empereur.
En Espagne, on a choisi une ère débutant par la conquête romaine de la péninsule ibérique.
Les Chrétiens de l’Ouest ont resserré les formules de datation. Le moine Denys le Petit a introduit au VIe siècle un point de référence, l’année de l’Incarnation du Christ – appelée aujourd’hui « de notre ère », mais l’année du Christ ne s’est imposée qu’au IXe siècle.
Le millésime a trouvé place dans un calendrier solaire d’origine romaine ; mais le début de l’année a été fixé différemment d’une région à l’autre (style de Noël, de Pâques, etc.). On a ensuite introduit la subdivision en mois et quantième du mois : les notaires l’appliquent systématiquement depuis le XIIe siècle.