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Les apports du Moyen Âge : sciences, technologie

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Contributions des cultures non chrétiennes

La contribution des cultures non-chrétiennes a été déterminante dans les transformations du monde occidental, notamment dans la réception du droit et des sciences de l’Antiquité (arithmétique, géométrie, astronomie, musique) et des techniques de navigation (introduction de l’astrolabe, de la boussole ; une partie du vocabulaire nautique a des origines scandinaves).
Les deux « renaissances » du IXe et du XIIe siècles – œuvres des ecclésiastiques de l’Ouest européen – ont labouré le terrain pour les universités du XIIIe siècle et pour la culture des marchands. La Renaissance des XVe et XVIe siècles a triomphé d’abord en Italie, aux premières loges pour le transfert des sciences grecques dans les décennies précédant la chute de Constantinople.

L’humanisme, souvent identifié (à tort) à la réception des œuvres littéraires et artistiques de l’Antiquité grecque et romaine au XVIe siècle, est vraiment le fruit mûr des cultures médiévales : il est l’héritage d’une transmission continue depuis le XIIe siècle et s’impose dans les manières de penser des élites dès le milieu du XVe siècle. Voir Georges Duby, L'Art et la société. Moyen Âge - XXe siècle. Édition établie sous la dir. de Guy Lobrichon, (Quarto), Paris, Gallimard, 2002.

Les sciences au Moyen Âge

La définition des sciences dans l’Occident médiéval a changé profondément au XIIIe siècle. Jusqu’alors, elle dépendait de l’héritage gréco-romain codifié par Boèce (mort en 524) dans le cursus du trivium (« trois voies » : grammaire, rhétorique, dialectique) et du quadrivium (« quatre voies » : arithmétique, géométrie, astronomie, musique). Les écoles urbaines et monastiques avaient enrichi ce legs primitif de la tradition chrétienne formulée par les Pères de l’Église. Ce double patrimoine dans les écoles et les universités avait été revalorisé par les traductions d’œuvres grecques et arabes vers le latin au cours du XIIe siècle ; les savants, à Paris, à Oxford, avaient alors introduit les arts mécaniques dans l’édifice des connaissances. De ce flux, l’agriculture profita peu, sinon par des perfectionnements de l’outillage (moulins, charrue). Le legs scientifique des Arabes fut essentiel, notamment dans l’arithmétique (introduction du zéro, des nombres « arabes »), l’algèbre et la géométrie, l’astronomie (boussole, astrolabe), l’alchimie (la chimie de l’époque) et la médecine. Les grandes encyclopédies et les sommes du XIIIe siècle (Thomas de Cantimpré, Vincent de Beauvais, Thomas d’Aquin…) constituèrent des synthèses neuves grâce aux traductions de l’œuvre complète d’Aristote. Les développements ultérieurs ont concerné en particulier le thermalisme, l’architecture, les techniques de chasse, cependant que l’évolution des armes de trait, des explosifs et de l’artillerie aux XIVe et XVe siècles appelait à de nouvelles pratiques de la chirurgie.

Bibliographie de base :

Science et technique au Moyen Âge, dir. Joël Chandelier, Catherine Verna, Nicolas Weill-Parot, Saint-Denis, Presses universitaires de Vincennes, 2016.

Les apports de la civilisation byzantine

Depuis le règne de Justinien (527-565), l’Empire romain d’Orient (Empire grec de Constantinople ou Empire byzantin) a subi successivement les assauts des Perses, des Arabes, des « Vikings », des Turcs, des Mongols, des « Latins » (pillage de Constantinople lors de la IVe Croisade en 1204), ainsi que des crises internes (changements dynastiques, iconoclasme des années 723-775 et 813-843). Pourtant, les institutions héritées de l’Empire romain ont résisté. La culture byzantine repose sur tous les acquis de l’Antiquité grecque et romaine, de la littérature au droit, de l’architecture à l’art de la mosaïque. Les Pères de l’Église de langue grecque (Athanase d’Alexandrie, Jean Damascène) ont structuré un christianisme qui survit de la Grèce à la Russie. Cette civilisation, brillante aux VIe-VIIe siècles (sous Justinien et Héraclius) et aux XIe-XIIe siècles (Comnènes, 1081-1185), a profité du contrôle des voies de passage entre Orient et Occident et influencé fortement les artistes du pourtour méditerranéen, mais aussi ceux des royaumes et empires occidentaux aux IXe-XIIe siècle. La transmission scientifique, philosophique et théologique a été cependant brisée au cours du IXe siècle par la concurrence de l’Empire carolingien, par le relais hispano-arabe – indépendant de Constantinople – au Xe siècle et par le décollage de l’Occident à partir du XIe ; les universités de l’Ouest européen ont néanmoins tiré profit d’emprunts massifs à la culture grecque au temps de l’Empire latin de Constantinople (1204-1261) et lors des conciles de Lyon (1274) et de Florence (1439-1442).

Bibliographie de base :

  • Jean-Claude Cheynet, Histoire de Byzance, Paris, PUF, 2017 (coll. Que sais-je ?).
  • Alain Ducellier et Michel Kaplan, Byzance IVe siècle-XVe siècle, Paris, Hachette Supérieur, 2004 (coll. Les Fondamentaux / Histoire). ISBN 2011455774.

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