La contribution des cultures non-chrétiennes a été déterminante dans les transformations du monde occidental, notamment dans la réception du droit et des sciences de l’Antiquité (arithmétique, géométrie, astronomie, musique) et des techniques de navigation (introduction de l’astrolabe, de la boussole ; une partie du vocabulaire nautique a des origines scandinaves).
Les deux « renaissances » du IXe et du XIIe siècles – œuvres des ecclésiastiques de l’Ouest européen – ont labouré le terrain pour les universités du XIIIe siècle et pour la culture des marchands. La Renaissance des XVe et XVIe siècles a triomphé d’abord en Italie, aux premières loges pour le transfert des sciences grecques dans les décennies précédant la chute de Constantinople.
L’humanisme, souvent identifié (à tort) à la réception des œuvres littéraires et artistiques de l’Antiquité grecque et romaine au XVIe siècle, est vraiment le fruit mûr des cultures médiévales : il est l’héritage d’une transmission continue depuis le XIIe siècle et s’impose dans les manières de penser des élites dès le milieu du XVe siècle. Voir Georges Duby, L'Art et la société. Moyen Âge - XXe siècle. Édition établie sous la dir. de Guy Lobrichon, (Quarto), Paris, Gallimard, 2002.