L’agora, dès le VIIIe siècle av. J.-C., est décrite par Homère comme une assemblée militaire ou civique. Dès la période archaïque puis durant les périodes classiques et hellénistiques, l’agora est le cœur des cités. A Athènes, c’est dans l’agora que Pisistrate fait construire l’enneacrounos. Elle devient ainsi le point focal de la vie urbaine car l’approvisionnement en eau de la cité est difficile.
On y trouve les installations liées aux pratiques politiques et civiques comme le bouleutérion, le prytanékion, l’Ekklesia ou le stratégeion mais aussi aux activités religieuses avec les temples, juridiques avec l’Héliée, cultuelles et commerciales avec les stoa.
Petit à petit, cette place publique devient fondamentale. Les tyrans, aristocrates et autres évergètes s’efforcent d’y faire construire des bâtiments publics servant leur promotion. Progressivement, l’espace libre de l’agora disparaît et les stoa finissent par clôturer les anciennes agoras entraînant la construction de nouvelles.