A l'époque romane, la sculpture monumentale connaît un formidable épanouissement marquée par la redécouverte puis l’enthousiasme à traiter la figure humaine, le goût pour les ornements végétaux, l’attachement à la représentation animale comme à toutes sortes de monstres, sirènes et centaures laissant libre cours à une imagination débridée terrifiante ou burlesque.
Les chapiteaux historiés et les grands tympans deviennent l’emplacement privilégié pour développer des programmes iconographiques complexes inspirés des épisodes de l’Ancien et du Nouveau Testament ou des récits hagiographiques.
Les choix iconographiques révèlent l’évolution des mentalités puisqu’on constate que les messages transmis aux fidèles se transforment, passant d’une vision terrifiante des fins dernières pour le pécheur impénitent à une image beaucoup plus clémente de rédemption possible pour tous.
La précision et la lisibilité du message sont rendues possibles par la technicité acquise par les sculpteurs qui produisent des œuvres d’une grande finesse dans le traitement des corps, des plis et des ombres.