En 1911, le poète et critique Guillaume Apollinaire accepte le terme « Cubisme » au nom d'un groupe d'artistes, invité à exposer aux Indépendants de Bruxelles. Du “Cubisme”, écrit par Albert Gleizes et Jean Metzinger, est publié en 1912 comme un moyen de défense du Cubisme, qui avait causé un scandale public à la suite du Salon des indépendants de 1911 et du Salon d'automne de 1912. Avec Compotier, bouteille et verre (1912), Braque repense complètement la peinture en intégrant du sable dans l'espace pictural.
Lors de cette phase synthétique du Cubisme, il ne s'agit plus de copier la réalité, mais de l'intégrer directement dans le tableau. L'objet est synthétisé par la mise en évidence de son aspect le plus essentiel, par le collage d'objets hétéroclites et non nobles (fragments de journaux, de toiles cirées, de cordes, etc.), par l'inscription de lettres.
Les recherches des cubistes vont perturber la logique classique de la construction picturale (mimesis, point de vue unique, perspective illusionniste). Les artistes cherchent des moyens plastiques pour traduire l'équivalent pictural de l'objet. De nombreux peintres connaîtront une phase cubiste (Fernand Léger, Juan Gris, Robert Delaunay, Jean Metzinger).