L’étude du commerce international a depuis les débuts de l’économie politique motivé les auteurs. L’idée est de comprendre pourquoi les hommes échangent entre eux ainsi que d’expliquer les « flux » de biens et services entre pays. Ainsi, depuis la théorie des avantages absolus d’Adam Smith, de nombreuses théories du commerce international sont venus améliorer notre compréhension des échanges commerciaux entre les nations. Pourtant, il n’existe pas à l’heure actuelle de théorie unifiée, absolue du commerce international. Au contraire, pour bien saisir l’intégralité et la diversité de ce commerce, il faut puiser dans différentes théories :
- Les théories de la spécialisation internationale : à la suite des avantages absolus de Smith et des avantages comparatifs de Ricardo, les théories de la spécialisation internationale (notamment la théorie HOS) expliquent les échanges entre nation par le fait que les dotations initiales (naturelles, travail, capital) déterminent la spécialisation des nations. Celles-ci produisent donc quelques biens qu’elles exportent à bas prix contre des biens importés aussi à bas prix. Ces théories expliquent très bien empiriquement le commerce Nord-Sud.
- Les théories du commerce intra-branche : A partir des années 1980, les données empiriques mettent en avant l’importance de l’échange entre pays développés de biens différenciés. Ainsi, on échange des voitures contre des voitures dans les pays du Nord. Les théoriciens ont alors mis en avant la similarité des goûts des consommateurs et la convergence des PIB pour expliquer ces échanges Nord-Nord.
- Les « nouvelles nouvelles » théories du commerce international : face à l’émergence des échanges intra-firmes apparaissent ces théories qui cherchent à expliquer les échanges notamment entre filiales. Le postulat de base est de dire que ce ne sont pas les nations qui commercent mais bel et bien les firmes, en fonction des différences d’économie d’échelle.