Lorsque l’on aborde les politiques économiques, plusieurs notions doivent être précisées. Dans un premier temps, il existe deux temporalités différentes :
- Les politiques conjoncturelles : elles visent à orienter l’activité économique à court terme (moins de 5 ans) ou à corriger les effets négatifs du marché à court terme. Ce sont des politiques de réactions. (Par exemple relance de la consommation ou politique d’austérité).
- Les politiques structurelles : elles visent à modifier la structure, le fonctionnement de l’économie sur le moyen ou le long terme (par exemple, la politique de transition écologique).
Dans un second temps, les politiques économiques visent à corriger des déséquilibres et peuvent donc viser plusieurs objectifs parmi lesquels : le plein emploi, la croissance économique, la stabilité des prix, la stabilité des comptes publics, etc. Une même politique peut viser plusieurs objectifs en même temps et un objectif peut être rempli en mobilisant plusieurs politiques. Ces différentes politiques sont menées par des institutions nationales, supranationales ou internationales.
Enfin, les politiques économiques sont le plus souvent rangées en trois catégories :
- Les politiques monétaires : elles visent à atteindre les objectifs par le biais notamment du taux d’intérêt. La Banque Centrale décide donc de son niveau, ce qui influence les comportements des agents.
- Les politiques budgétaires : menées par les Etats, celles-ci visent à organiser les comptes publics, tant du côté des recettes (baisse ou augmentation d’impôts par exemple) que du côté des dépenses (quelles missions financer en priorité ?). Elles reposent donc sur le levier fiscal pour inciter les agents à adopter un certain comportement.
- Les politiques commerciales : sous l’égide de l’OMC, elles visent à favoriser l’implantation de libre-échange. Pour autant, les Etats peuvent aussi user d’une certaine dose de protectionnisme lorsqu’ils le jugent nécessaire.
Ces trois catégories sont bien entendues interdépendantes et il faut le plus souvent coordonner l’action des trois pour atteindre un objectif précis. Par exemple, si l’Etat souhaite mettre en place une relance keynésienne de sortie de crise, il faudra mener une politique monétaire expansive (taux d’intérêt bas), et une politique budgétaire expansive (baisse d’impôt, subvention, hausse de la dépense publique) et faire attention
aux importations.