Si la concurrence pure et parfaite se rencontre peu dans la réalité, son étude reste essentielle pour comprendre les mécanismes de formation des prix sur un marché. Avant toutes choses, il est important de bien connaître les hypothèses qui fondent ce modèle. Elles sont au nombre de cinq :

  • L’atomicité : le nombre d’acheteurs et de vendeurs est très grand. Cela permet de s’assurer qu’aucun des agents présents sur le marché ne puissent disposer d’un pouvoir de marché (et par conséquent ne puisse influencer les prix).
  • L’homogénéité des produits : les produits vendus sur un même marché sont jugés identiques, homogènes et substituables par les consommateurs. Ainsi, la concurrence est jugée « pure » puisque les consommateurs ne peuvent pas différencier les biens selon  l’entreprise qui les fabrique.
  • La libre entrée et sortie du marché : l’arrivée de nouvelles firmes sur le marché n’est soumise à aucune restriction ni délai. Cela suppose qu’il n’y ait aucune barrière à l’entrée (protectionnisme, administrative…) ni des coûts fixes trop élevés que les nouvelles firmes ne pourraient pas prendre en charge. Parallèlement, la sortie du marché est libre et sans délai.
  • La libre circulation des facteurs de production : le capital et le travail peuvent circuler sans restrictions et sans coûts d’une industrie à l’autre.
  • L’information parfaite : l’ensemble des acteurs du marché disposent de l’intégralité de l’information disponible (transparence). Celle-ci est donc gratuite et disponible sans délai.

La vision normative de la CPP est souvent critiquée en tant qu’elle simplifie une réalité pourtant bien plus complexe. Cependant, l’utilisation du cadre de la CPP a joué un grand rôle dans la compréhension des mécanismes des marchés qui sortent de ce cadre tels que les monopoles, oligopoles etc.