Les taux d’intérêt déterminent nombre de comportements économiques : l’investissement, la consommation mais aussi l’épargne. Pour bien comprendre leurs influences, il faut distinguer deux types de taux d’intérêt :
- Les taux d’intérêt de crédit : le taux d’intérêt représente le coût de l’argent, c’est-à-dire le prix auquel un agent peut avoir accès au crédit (prêt). Ainsi, lorsque les taux d’intérêt sont bas, il est classique de dire que « l’argent n’est pas cher ». En effet, au-delà du remboursement du capital emprunté, si les taux sont bas, les intérêts à rembourser seront moindres. Cela est donc favorable à la consommation et à l’investissement.
- Les taux d’intérêt de placement : le taux d’intérêt représente aussi le gain que peut se faire un investisseur s’il place son argent. Dans cette optique, le taux doit être le plus haut possible afin d’attirer les investisseurs : plus celui-ci est haut, plus les agents sont incités à placer leur argent plutôt que de l’investir (la rémunération du placement est supérieure à la rémunération de l’investissement).
Selon les économistes néoclassiques, les taux d’intérêt doivent être le plus haut possible afin de favoriser les placements, l’épargne étant nécessaire à tout investissement. Au contraire, Keynes prône « l’euthanasie des rentiers » et recommande des taux d’intérêt bas. Ceux-ci incitent les personnes aisées à ne pas placer leur argent (l’épargne est chez Keynes une fuite) mais au contraire à l’investir dans l’économie réelle par des investissements productifs.