- Le complément d’objet direct peut être antéposé au verbe, comme par exemple dans This situation I should myself change.
- On peut aussi trouver des exemples d’antéposition de complément d’objet indirect comme dans The clown’s performance Mrs Smith found disturbing ;
- du complément d’une préposition, Literature I was interested in ;
- d’un attribut du sujet : Impressive she was.
Quels facteurs syntaxiques, sémantiques ou discursifs justifient ce type de réagencement ?
Ces cas ne s’accompagnent jamais d’inversion sujet-auxiliaire, mais parfois d’inversion sujet-verbe. Dans ce dernier cas, l’inversion est dite « stylistique », en particulier quand le sujet est long ou propositionnel : Similarly talented was Mrs Duncan, the Scottish singer they heard.
Une antéposition du complément est toujours motivée par des besoins de cohésion discursive et de dynamisme communicatif. En plaçant le complément en tête de phrase, on en fait :
- soit le topique ou thème, c’est-à-dire ce dont on parle : topicalisation ;
- soit le focus, c’est-à-dire l’élément qui porte l’accent nucléaire dans la proposition : focalisation.
Quand l’élément antéposé est topique, la réorganisation respecte l’ordre thème-rhème (information ancienne – information nouvelle). Ce qui compte alors, c’est que l’information véhiculée par l’élément antéposé soit moins importante que celle donnée par la suite de l’énoncé.
L’antéposition du complément est liée le plus souvent aux deux principes élémentaires du dynamisme discursif :
- le focus final (end focus) ;
- le poids relatif (end weight).
Il y a un lien entre le poids relatif et le statut de l’information car les éléments nouveaux en termes informationnels sont en général ceux qui contiennent le maximum d’informations, et donc placés en fin d’énoncé.