La fin du XIXe siècle est marquée par une grande instabilité politique, caractérisée par une alternance entre régimes libéraux et absolutistes.

Après l’occupation napoléonienne de 1808 qui s’achève par une révolution du peuple madrilène, la constitution de 1812 met en place un régime libéral. L’absolutisme est de retour avec Fernando VII en 1814. À sa mort, sa fille, censée lui succéder, n’est âgée que de deux ans. Cette situation provoque une guerre de succession entre la régente, María Cristina, los cristinos, de tendance libérale et Carlos, le frère du roi, les carlistas, absolutistes. Ce sont les guerres carlistas.

La reine Isabel II règne entre 1846 et 1868, son règne est entrecoupé par de nombreuses tentatives de coup d’État. Elle est détrônée par une révolution, la Gloriosa ou la Septembrina.

En 1873, la Première République est proclamée. Elle dure quelques mois avant de laisser la place à un épisode autoritaire.

En 1875, la monarchie est rétablie, Alphonse XII, le nouveau roi, instaure une monarchie constitutionnelle.

Parallèlement, en Amérique, les vice-royautés commencent à manifester des signes d’indépendance par des révoltes, en particulier à Bogotá, Buenos Aires, à Caracas, au Mexique et à Santiago de Chile dès 1810.

En 1813, apparaît la célèbre figure de Simón Bolívar, surnommé el Libertador qui tente de créer une union des États d’Amérique du Sud. Il échoue et les mouvements d’indépendance donnent naissance à une multitude de petits États. Ce sont les États que nous connaissons actuellement.

L’indépendance des États d’Amérique du Sud s’échelonne entre 1810 (Colombie, Mexique, Chili) et 1898 (Cuba). La même année, l’Espagne perd les Philippines.

Cette perte coloniale entraînera en Espagne un sentiment profond de pessimisme, qui sera perceptible en particulier en littérature. C’est ce que l’on appelle la génération 98.