Les morphèmes sont les plus petites unités de sens qui existent. L’étude des morphèmes s’appelle la morphologie.

On distingue les morphèmes lexicaux (lexèmes) et les morphèmes grammaticaux (grammèmes).

Les morphèmes constituent des lemmes, c’est-à-dire des unités lexicales. Lemme est synonyme de mot.

Les morphèmes qui se rapportent aux mêmes mots, mais dont la forme peut varier sont appelés allomorphes.

Le morphème est la plus petite unité de sens. Il ne peut donc pas se décomposer. Un morphème peut donc être utilisé pour plusieurs mots.

Vocabulaire en espagnol : morfema, lexema, gramema, lema, alomorfo.

  • Les morphèmes lexicaux 

On les appelle aussi radical (radicaux) ou racine. Les deux mots sont synonymes, bien que l’on réserve le mot racine plus spécifiquement aux langues sémitiques qui ont des racines consonantiques.

En espagnol, on emploie le mot raíz, raices au pluriel.

Des exemples de morphèmes lexicaux :

Cant, dans cantábamos

Dorm, dans dormilón 

Pan, dans panadería 

Notons que pan est un radical qui a lui-même un sens.

Dans ce cas, on l’appellera lexème/morphème libre ou indépendant. Le lexème libre n’a pas besoin d’un morphème grammatical pour avoir un sens. 

Par exemple : luz, mar, pared, fiel.

Mais aussi certains déterminants et pronoms, les conjonctions et prépositions. Ces morphèmes font partie des morphèmes grammaticaux.

Determinantes: el, un

Pronombres: le, la

Conjunciones: y, pero

Preposiciones: para, por, en, a 

Les morphèmes clitiques (clíticos) sont des morphèmes libres qui ont besoin d’un autre mot pour être prononcé. Par exemple : la mañana, la est prononcé avec mañana comme s’il s’agissait d’un seul mot. 

Ce phénomène a donné lieu aux pronoms enclíticos, qui se collent au verbe qui les accompagne.

Exemple : dáselo 

L’espagnol, ainsi que le français font partie des langues flexionnelles, c’est-à-dire que ce sont des langues où les mots changent de forme selon leur fonction grammaticale dans la phrase.

On trouve les langues agglutinantes, comme l’hébreu, le basque, le quechua, l’aymara, le nahuatl : on ajoute au radical des affixes, c’est-à-dire des mots non autonomes qui donnent au radical une fonction grammaticale dans la phrase.

L’autre catégorie, dont font partie l’espagnol et le français, la catégorie grammaticale est donnée par des désinences ou terminaisons (affixes flexionnels).