Le langage désigne la faculté générale de parler et de communiquer :
- alors que la langue est un système particulier de signes, essentiel et socialement déterminé : c’est « l’ensemble des images verbales emmagasinées chez tous les individus » (Saussure)
- et la parole est l’actualisation concrète, accidentelle et singulière du langage.
On peut aussi concevoir le langage comme un système de signes destiné à représenter la réalité ; il y a alors plusieurs langages : langage mathématique, langage artistique, langage composé de mots...
Le langage a plusieurs fonctions :
- la communication : on dit quelque chose à quelqu’un ;
- l'expression : on exprime un sentiment ou une pensée ;
- la connaissance : on dit quelque chose à propos de quelque chose.
La dernière fonction pose le problème du rapport entre le langage et la réalité, c'est-à-dire ce qui existe en dehors de notre discours. Le langage peut-il dire adéquatement la réalité ? Y a-t-il véritablement une réalité en dehors du langage ?
À première vue, le langage semble ancré dans le réel par sa fonction référentielle. On peut distinguer :
- le signifiant (le mot, matériel) ;
- le signifié (la signification à laquelle renvoie ce mot, réalité psychique) ;
- le référent (la chose à laquelle renvoie une signification).
La distinction entre le signifié et le référent est un apport essentiel d’Aristote, repris par les stoïciens, puis Augustin. Elle permet d'expliquer en quel sens il peut y avoir des énoncés faux. Si à chaque mot correspondait une chose déterminée, il ne pourrait pas y avoir d’énoncé qui ne porte pas sur la réalité. Mais un mot ne renvoie pas nécessairement à un référent, mais à un signifié, à un contenu sémantique et psychique qui peut être mal employé. Par ailleurs, un même mot (un même signifiant) peut avoir plusieurs sens (cas d’homonymie) : l’on peut confondre ces différents sens et donc commettre une erreur.