Selon Laplanche et Pontalis, les mécanismes de défense s'opèrent en fonction d'un ensemble d'opérations dont la finalité est d'atténuer ou de supprimer toute modification susceptible de mettre en danger l'intégrité et la constance de l'individu.
Pour Ionescu et al. (1997) « Les mécanismes de défense sont des processus psychiques inconscients visant à réduire ou à annuler les effets désagréables des dangers réels ou imaginaires, en remaniant les réalités internes et/ou externes ».
Voici les mécanismes de défense les plus connus :
- Le clivage permet de scinder l'objet en deux, avec un coté négatif (rejeté) et un coté positif (aimé) afin de se soustraire à l'angoisse
- La dénégation est une forme de négation active : on exprime une chose tout en la niant
- Le déni est une impasse sur la réalité, sur un aspect de celle-ci, trop dur à accepter
- Le déplacement consiste à reporter l'origine d'une angoisse sur un objet, en lien avec cette angoisse, mais différent
- La formation réactionnelle est le renversement d'une pulsion en son contraire
- L'identification est une assimilation d'une partie d'un "moi" étranger que l'on va intégrer comme étant propre à nous
- L'introjection est le processus par lequel le sujet fait passer, sur un mode fantasmatique, du "dehors" au "dedans" des objets et des qualités inhérentes à ces objets
- L'isolation est une manière de détacher une représentation mentale de son contexte, pour lui ôter toute signification
- La projection consiste à repousser vers l'extérieur des pulsions jugées intolérables ou sources de souffrance
- Le refoulement est une opération par laquelle le sujet cherche à repousser ou à maintenir dans l'inconscient des représentations liées à une pulsion
- La régression désigne le passage à des modes d'expression et de comportement d'un niveau inférieur du point de vue de la complexité, de la structuration et de la différenciation
- La sublimation est une dérivation d'une pulsion sexuelle ou agressive sur un objet profitable ou des activités socialement valorisées