Questions professionnelles 2

 « Article 11 : L’évaluation, l’observation ou le suivi au long cours auprès de mineurs ou de majeurs protégés proposés par le psychologue requièrent outre le consentement éclairé de la personne, ou au moins son assentiment, le consentement des détenteurs de l'autorité parentale ou des représentants légaux. »

Il y a un écart entre ce que prévoit la loi (notamment l’article 373-2 du Code Civil) et ce que préconise le code de déontologie. En effet, le Code Civil définit les « actes usuels » et les « actes non-usuels ». Est considéré comme un acte non-usuel, un acte qui relève d’un « choix important » (art.373-2-1), ou qui « compromet gravement la santé ou la sécurité de l’enfant », ou qui « engage l’avenir ». 

Dans le cas d’un acte non-usuel, tous les détenteurs de l’autorité parentale doivent donner leur accord. Ainsi, dans ce cas-là, les deux parents doivent être consultés et d’accord pour que l’acte soit effectué.

Dans le cas d’un suivi psychologique, le Code Civil a défini la prise en charge comme un ACTE USUEL. Ainsi, il n’est pas obligatoire de recueillir le consentement des deux parents. 

Cependant, le psychologue a pour but premier de faire respecter l’intégrité psychique du patient et, sachant qu’un enfant peut se trouver dans un conflit de loyauté important lors de la séparation de ses parents, essaiera dans la mesure du possible d’informer les deux parents et de recueillir leur consentement.

Peut-on envisager un suivi psychologique par internet ou téléphone ? 

L’article 27 du code de déontologie aborde rapidement cette question.
« Article 27 : Le psychologue privilégie la rencontre effective sur toute autre forme de communication à distance et ce quelle que soit la technologie de communication employée. Le psychologue utilisant différents moyens télématiques (téléphone, ordinateur, messagerie instantanée, cybercaméra) et du fait de la nature virtuelle de la communication, explique la nature et les conditions de ses interventions, sa spécificité de psychologue et ses limites. »

Dans cet article, la rencontre virtuelle est envisagée comme une des possibilités de prise en charge. On ajoutera, toutefois, qu’une telle prise en charge nécessite des pré-requis importants pour permettre la confidentialité des données (du côté du psychologue mais aussi du patient), afin de garantir l’anonymat du patient et de garantir l’identité professionnel du psychologue. Le psychologue devra également être attentif à l’information préalable qu’il diffusera à son patient, en mettant l’accent sur les limites de cette modalité de rencontre et le but assigné aux rencontres.

La formation en psychologie comporte au maximum 8 années d’études. Les trois premières années, dites de licence, recouvrent l’ensemble des champs disciplinaires de la psychologie. Il s’agit d’avoir les connaissances générales nécessaires à la spécialisation à venir. Une fois la licence de psychologie obtenue, une sélection des candidats pourra être opérée au début du master 1 (selon les universités, la sélection sera en début de master 1 ou 2). Le master permet une spécialisation dans une sous-discipline de la psychologie. La spécialisation sera progressive entre le master 1 et le master 2. 

Les stages sont vivement conseillés tout au long du cursus mais seul le stage de 500 heures de master 2 est obligatoire de par la loi pour l’obtention du titre de psychologue.

A l’issue des 5 années d’étude, le grade de psychologue est donc décerné. Pour les étudiants qui souhaitent devenir enseignants chercheurs ou qui souhaitent se spécialiser davantage, le doctorat pourra être une poursuite d’étude. La réalisation d’une thèse pendant trois ans donnera le titre de docteur en psychologie.