Les troubles cognitifs sont le fait d’une atteinte de certaines zones du cerveau. Ces atteintes peuvent avoir différentes origines, être présentes dès l’enfance ou acquises à l’âge adulte. Concernant les troubles acquis à l’âge adulte, les causes fréquentes sont les traumatismes crâniens, les AVC, le vieillissement neuronal, mais également la prise de substances actives (dans le cadre du soin, ou par consommation inadaptée de médicaments ou d’autres substances psychoactives). 

Voici quelques exemples de pathologie dans lesquelles les troubles cognitifs sont présents :

Héminégligence : Difficultés à porter son attention, à explorer et à initier des mouvements dans l’espace controlatéral à la lésion cérébrale. Ce trouble est fréquemment associé à d’autres troubles et notamment l’anosognosie. La prise en charge consiste en la récupération des troubles, la compensation des troubles, et l’aménagement de l’environnement.

Cancer : Le traitement du cancer par chimiothérapie entraîne parfois des troubles cognitifs. Ainsi, le chemobrain (aussi appelé chemo-fog) est un ensemble de trouble cognitifs survenant après une chimiothérapie. Ces troubles sont le plus souvent transitoires. Encore controversé puisque les examens à l’IRM apparaissent toujours normaux, ce « brouillard » dû à la chimiothérapie apparait dans le cas des cancers non-cérébraux et est encore assez mal connu des oncologues ou neurologues. Ces anomalies concerneraient 20 à 30 % des patients.

Le syndrome de Korsakoff alcoolo-carentiel se caractérise par une atteinte massive de la mémoire épisodique, des troubles exécutifs, une désorientation temporo-spatiale et des désordres comportementaux (anosognosie, fabulations, fausses reconnaissances). Le syndrome de Korsakoff se déclare à la suite d’une encéphalopathie de Gayet-Wernicke avec un épisode confusionnel et des symptômes neurologiques tels qu’une ataxie, un nystagmus et une ophtalmoplégie. Il est lié à la consommation répétée et excessive d’alcool, entrainant une carence en thiamine (vitamine B1).

Le Trouble Cognitif Léger (MCI - Mid Cognitive Impairment) : On parle de MCI quand les fonctions cérébrales sont moins bonnes qu’elles ne devraient l’être à un âge donné. Le MCI se manifeste généralement par des troubles de la mémoire, à savoir par des oublis. Mais, il existe aussi des formes de MCI où ce n’est pas la mémoire qui est d’abord touchée, mais la concentration, la facilité à trouver ses mots et la faculté de planifier et d’organiser.
2 types de MCI existent :

  • MCI amnésique où le patient présente des troubles de la mémoire ;
  • MCI non amnésique où le patient n’a pas de troubles de la mémoire.

Le MCI amnésique reste le plus fréquent (environ 80% des cas).
La détection de ce trouble peut se faire par un médecin neurologue ou un neuropsychologue à l’aide de test tels que le MMSE et le test de l’horloge. Selon les résultats, le praticien pourra procéder à un examen plus approfondi dans une clinique de la mémoire.

Beaucoup d'autres pathologies comportent des troubles cognitifs. Par exemple, la schizophrénie, le VIH, la sclérose en plaques, la dystrophie myotonique, le TDAH, le syndrome de Down, la maladie d'Alzheimer et celle de Parkinson, le trouble du spectre autistique, etc.