Des troubles mnésiques peuvent être observés à la suite de diverses pathologies. Dans certains cas, l’altération des fonctions mnésiques constitue un élément dominant du tableau cognitif. Par ailleurs, les difficultés de mémoire sont souvent à l’origine d’une diminution significative de l’autonomie du patient, ainsi que de ses capacités d’insertion familiale, sociale, professionnelle. Les troubles de la mémoire consécutifs à une lésion cérébrale sont en fait extrêmement variés.
Les plaintes mnésiques des traumas crâniens (Sunderland, 1984) :
- oublier ce que d’autres leur ont dit ;
- oublier ce qu’eux-mêmes viennent de dire ;
- répéter quelque chose qu’ils viennent juste de dire ;
- oublier de communiquer à quelqu’un une information importante ;
- se perdre au cours d’un trajet inhabituel.
D’autres problèmes de mémoire sont identifiés par les proches des patients :
- oublier où ils ont placé un objet ;
- être incapable d’acquérir une nouvelle habileté ;
- se répéter sur des choses peu pertinentes.
Pour toutes ces raisons, l’évaluation des troubles de la mémoire constitue une des tâches les plus importantes en neuropsychologie clinique. Cependant, jusqu’il y a peu, l’évaluation neuropsychologique de la mémoire consistait encore à administrer quelques tests psychométriques traditionnels, élaborés à partir de conceptions théoriques peu précises et largement dépassées.
Il s’agissait de recueillir un score et de le situer par rapport aux données normatives : un score inférieur aux normes signalait l’existence de difficultés mnésiques, mais ne fournissait que peu d’informations sur la nature du déficit et sur les variables pouvant moduler la performance mnésique du patient.