Dans une acceptation très générale, le concept de système exécutif renvoie à un ensemble de processus dont la fonction principale est de faciliter l’adaptation de la personne à des situations nouvelles, et ce, notamment, lorsque les routines d’actions, c’est-à-dire les habiletés cognitives sur-apprises, ne peuvent suffire. Les fonctions exécutives commencent là où une tâche requiert un processus contrôlé.
Modèles théoriques
Le modèle du contrôle attentionnel de Norman et Shallice
L’approche théorique du contrôle exécutif élaborée par Shallice se fonde sur le modèle du contrôle attentionnel de Norman et Shallice. Selon ce modèle, la plupart des actions dépendent de l’activation de routines (schémas d’action) qui requièrent peu de contrôle attentionnel. Lorsqu’un conflit entre différentes routines survient, il est pris en charge par des processus semi-automatiques de résolution de conflits (c’est-à-dire gestionnaire de conflits).
Lorsque les schémas d’action classiques ne suffisent pas à répondre à la tâche (exigence d’une prise de décision/adaptation/planification), un niveau de contrôle supérieur intervient : le SAS. Ce superviseur a également pour fonction de maintenir des buts à long terme, contrôler l’efficacité des stratégies et éventuellement d’assurer les changements utiles de stratégies.
Plus tard, ce SAS sera présenté comme une entité pouvant remplir plusieurs fonctions sous-tendues par des régions frontales différentes.
Schwartz : le syndrome de désorganisation de l’action
Il postule que les déficits consécutifs aux atteintes frontales ne peuvent se limiter aux tâches nouvelles et non routinières. Cet auteur examine les effets des lésions frontales sur la réalisation d’activités routinières telles que « boire une tasse de café », « allumer une cigarette ».
Un désordre cérébral postérieur affaiblirait la production automatique de routines d’action, empêchant de faire leur sélection rapide et ordonnée.
Il s’est appuyé sur l’observation de traumas crâniens, maladie d’Alzheimer, anoxie cérébrale.