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Psychopathologie 4

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Les structures de personnalité

Selon le modèle structuraliste de Bergeret (1974), il existe trois types principaux de structures de personnalité. Ces structures se définissent et sont tributaires de la nature de l’angoisse latente, du mode de relation d’objet, des mécanismes de défense principaux et du mode d’expression habituelle du symptôme.

Parmi les structures de type névrotiques, on retrouve :

  • La névrose hystérique de conversion (régression topique de la libido)
  • La névrose hystérophobique
  • La névrose obsessionnelle

Au niveau des psychoses :

  • La psychose schizophrénique (la plus régressive du point de vue économique et du Moi)
  • La psychose paranoïaque (la moins régressive du point de vue de l’économie libidinale)
  • La psychose mélancolique (décompensation psychotique d’un état limite).

Au niveau des astructurations, on retrouve les états limites qui englobent les aménagements pervers et les aménagements caractériels (plus ou moins proches de la névrose). Pour Bergeret, la psychopathie est une forme d’état limite.

La relation à l'objet

La relation à l'objet, la relation d'objet ou la relation objectale est un terme très couramment employé dans le cadre de la psychanalyse contemporaine. Initialement proposé par Freud, ce terme a été par la suite développé par de nombreux psychanalystes (Klein, Winnicott, Lacan, etc). La relation d'objet désigne un mode particulier de relation du sujet avec son monde. Tributaire d’une certaine organisation de la personnalité et donc des différents stades psycho-sexuels, la relation d'objet désigne une appréhension plus ou moins fantasmatique du sujet à ses pairs, selon certains mécanismes de défense.

La relation d'objet fusionnelle

Puisque dans la psychose, le type d’angoisse est de type morcellement et/ou de mort, la relation d’objet est dite fusionnelle, symbiotique à la mère. Ce type de relation à l'objet se révèle incomplet et ne peut pas concevoir la séparation. Il existe donc une forme de confusion ou d’indistinction psychique.

La relation d'objet anaclitique

Constitue une dépendance à l’autre, massive, vitale, aussi bien sur un mode passif que sur un mode de manipulation agressive plus ou moins consciente, sans atteindre toutefois la relation fusionnelle. Le sujet a besoin de "s'appuyer sur" l'autre : sans lui, il se sent en effet abandonné.

La relation d'objet génitale

Se caractérise un mode de relation à l’autre dans lequel cet autre est maintenant reconnu dans sa différence individuelle et sexuelle, radicale d’avec le sujet. Elle apparaît lors du stade génital de la psychogenèse et est caractéristique de la personnalité névrotique.

Diagnostic et diagnostic différentiel

L'étape du diagnostic est la dernière étape à faire lors d'une analyse de cas. Parmi les étapes d'une étude de cas, on retrouve :

  • Un bref résumé de la vie de la personne (naissance, place dans la fratrie, histoire pendant l'enfance, la vie à l'école, l'adolescence, les événements de vie marquants, etc.)
  • Une présentation de ses mécanismes de défense
  • Une présentation de son mode de relation à l'objet
  • Le type d'angoisse
  • Le mode d’expression habituel du symptôme

Une fois toutes ces étapes réalisées, le clinicien doit proposer un diagnostic. En psychologie clinique et psychopathologie, un diagnostic consiste à proposer l'hypothèse d'un mode de structure de personnalité en vue d'une thérapie (psychanalytique, cognitivo-comportementale, etc). Or, le grand danger associé au diagnostic psychopathologique est "d'enfermer" un individu selon une structure de personnalité sans que ce dernier ne puisse en sortir. D'où l'importance du diagnostic différentiel (seconde hypothèse proposée), avec les perspectives d'évolution.

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