L'approche économique contemporaine de l'éducation s'est développée à partir de la fin des années 50. Comment les savoirs en économie contribuent-ils à analyser les défis portés par l'éducation ? L’idée essentielle est d'obtenir le meilleur parti possible des ressources qu’on utilise (efficience) pour offrir les meilleurs services possibles (effets) afin d’accomplir les objectifs des usagers (efficacité) en plein respect de la justice sociale (équité).
L’efficacité et l’équité sont deux concepts-clés dans le domaine de l’enseignement et de la formation. Ces dix dernières années ont vu s’amplifier l’intérêt politique et scientifique pour ces deux approches, considérées tantôt comme contradictoires, tantôt comme complémentaires. Pour le dire un peu caricaturalement, après avoir été renvoyées dos à dos dans un mouvement de balancier, l’efficacité et l’équité sont désormais de plus en plus réfléchies dans une approche articulée.
Ainsi, la notion d’équité fait intervenir la question du juste et comporte donc une dimension éthique, puisqu’il s’agit de se prononcer sur ce qui est juste dans le domaine de l’éducation. La réflexion sur le sujet doit alors s'enrichir des apports de l’histoire, du droit, de la philosophie, de la sociologie...
La notion d’efficacité fait également référence à des horizons de recherche variés, étant par exemple alimentée par des travaux d’économistes de l’éducation.
Les deux approches sont loin d’être antinomiques, puisque l’efficacité d’un système peut être considérée comme l’une des conditions d’un système juste.