Si l'on traduit par notre mot « science » le mot grec ἐπιστήμη, l'épistémologie est, étymologiquement, la théorie de la science. Bien qu'en anglais on trouve cette forme avant que la langue française ne l'assimile, c'est avec le sens plus large de « théorie de la connaissance » qu'il est le plus souvent utilisé.
L'épistémologie contemporaine est parfois liée aux courants engendrés par les différents regards portés à l'égard d'une philosophie des sciences.
Ce peut être, en général, la partie de la philosophie qui a pour objet la connaissance. Dans un sens plus restreint, il s’agit de la discipline qui a pour objet l’étude critique des principes et des résultats des diverses sciences, en vue d’en déterminer la valeur vérité et la portée pratique. La richesse des sciences rend alors difficile de proposer des jugements universels (« la » vérité, « la » raison).
On distingue :
- épistémologie régionale : réflexion sur « l'intérieur » des sciences particulières ;
- épistémologie générale : réflexion sur la science dans son ensemble avec un discours plutôt généraliste.
Plus largement, l’histoire des savoirs intègre l’histoire des sciences ainsi que les nombreuses connaissances théoriques et abstraites, les savoirs pratiques, techniques, administratifs, scolaires, les savoir-faire professionnels. L'histoire des savoirs se penche sur les grandes disciplines instituées – et, parmi elles, l'histoire (historiographie et épistémologie) – mais aussi sur celles auxquelles notre société reconnait moins de valeur scientifique comme l'alchimie, l'astrologie ou la théologie, qui ont pourtant contribué à dire le monde.
L’histoire des savoirs s'intéresse de la même façon aux acteurs, aux dynamiques et aux espaces des savoirs. Elle permet, au carrefour d’une approche culturelle et sociale, d’appréhender les savoirs non dans un registre positiviste de vérité que l’on découvrirait progressivement, mais comme l’expression d’un rapport au monde à une époque et dans un milieu donné.
Elle accorde une place de choix à l’élaboration des connaissances et à leurs transmissions. C’est en cela que l’histoire de l’éducation trouve pleinement sa place dans cette nouvelle définition de l’axe de recherche. L’axe concentre son attention sur les relations respectives entre savoirs et éducation, croyances, pouvoirs, et écriture de l'histoire.