Aux XVIIe et XVIIIe siècles, dans un contexte d’essor de la scolarisation, apparaissent les premiers questionnements sur la formation des connaissances et de la conduite humaine. Les rationalistes (plutôt innéistes) développent leur logique à partir d’auteurs comme Descartes et son exigence méthodologique.
Pour les empiristes, les idées naissent de l’expérience. Trois œuvres d'empiristes se font écho : l'Essai sur l’entendement humain de Locke en 1690, la réponse du rationaliste Leibnitz en 1765 avec Nouveaux essais sur l’entendement humain et les Enquêtes sur l’entendement humain de Hume, en 1748.
39 années séparent la publication de L’Émile ou de l’éducation par Jean-Jacques Rousseau en 1762 et celle de Mémoire sur les premiers développements de Victor de l’Aveyron en 1801 par Jean Itard. Ces deux auteurs abordent le processus éducatif dans un strict rapport personnel entre un précepteur et un apprenant. Rousseau défend l’idée d’une éducation « naturelle » fondée sur des activités et leurs fonctions dans leur état naturel. Il se méfie de l’appel au raisonnement et préfère l’expérimentation naturelle. Itard privilégie une démarche hypothético-déductive.
Puis, des auteurs comme Herbart (1776-1841) affirment que l’enseignant doit connaître le but éducatif pour être bon dans sa fonction. C’est pourquoi il défend l’action éducative du point de vue psychologique. Pestalozzi (1746 -1827) est considéré comme le père de la psychologie moderne. Il met en pratique le naturalisme, mais observe que l’élève a besoin de la société pour se développer.
Dewey (1859-1952) considère son école active comme le besoin d’un renouveau éducatif. Ce dernier revêt trois aspects importants : l’attitude envers l’enfant, l’élève comme axe de l’activité éducative et l’importance du contenu de l’enseignement.
Les auteurs plus actuels font évoluer le monde de la psychologie moderne au cours du siècle dernier. Tout commence à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, avec des auteurs tels que Galton, Hall, Binet, James ou Cattell.
Alfred Binet (1857-1911) introduit la mesure en psychologie et élabore son « échelle métrique de l’intelligence » afin d’opérer un diagnostic rapide et fiable des enfants inaptes à suivre l’enseignement. Il est le promoteur des premières classes de perfectionnement qui sont destinées aux enfants en échec scolaire.
Les auteurs contemporains les plus célèbres sont Skinner (1904-1990) ou Becker (1928-) avec leurs approches de renforcement des comportements. Des courants cognitifs s’opposent à ces derniers. Ils sont soutenus par Piaget, Goodnow, Bruner (héritier de Lev Vygotsky). La psychologie sociale fait son entrée avec les travaux de Bandura (1970). Enfin, les courants humanistes reposent sur les travaux de Maslow, Rogers ou Allport.