Dans la Grèce antique, le pédagogue n’est pas l’enseignant qui fait la classe, mais l’adulte qui veille sur l’enfant, conduit, accompagne l’élève. La pédagogie, dès l’origine, est centrée sur les élèves, et les questions auxquelles elle doit répondre les concernent dans leur rapport aux savoirs :  comment apprennent-ils, comment construisent-ils ou reconstruisent-ils les savoirs pour leur propre compte ?

Pourtant, il existe des pédagogies différentes. On distingue en général : les pédagogies dites de la transmission, de la connaissance ou de l’empreinte. Souvent appelées pédagogies traditionnelles, elles sont centrées sur la transmission des savoirs constitués. Cette éducation s'appuie sur des œuvres classiques de la littérature gréco-romaine qui étaient les plus représentatives de la liberté de penser dont avaient fait preuve les plus grands philosophes de l'humanité (Aristote, Platon, Cicéron). L’acte d’enseigner implique réponses, performances, savoirs, mais pas nécessairement le fait de le construire ; ces pédagogies sous-estiment le rôle de l’élève et de ses processus cognitifs dans la construction de son savoir par lui-même.

L'éducation nouvelle est un courant d'idées né en Europe entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle. Elle reproche à l'éducation traditionnelle de faire subir à l'enfant l'enseignement qu'il n'a pas choisi. Elle s'attache à mieux respecter le besoin d'activité, l'âge et les intérêts des enfants. Parmi les grands pédagogues appartenant à ce courant, figurent le Russe Tolstoï, la Suédoise Key, le Suisse Pestalozzi, l'Allemand Fröbel, le Croate Steiner, le Suisse Claparède, l'Américain Dewey, l'Italienne Montessori, le Belge Decroly, le Français Freinet et l'Écossais Neill. Ces pédagogies dites actives font du savoir le produit de l’activité de l’élève. L’enseignant a alors un rôle de guide qui fait apprendre, il se centre sur l’apprenant.

Au XXe siècle, l’évolution des courants pédagogiques se fait à la fois à partir des apports des sciences humaines, et de l’évolution progressive des théories de l’apprentissage du behaviorisme au cognitivisme, et du développement du constructivisme avec la prise en compte du rôle actif du sujet apprenant dans la construction du savoir.

Mais ces courants ont aussi été marqués par des conceptions de pédagogues humanistes reconnaissant l’élève comme personne (J. Piaget 1896-1980). Ces pédagogies ne s’intéressent pas seulement à l’acquisition de contenus, mais aussi aux démarches que mettent en œuvre les apprenants. Les travaux de Vygotsky (1896 – 1934) prolongent ceux de Piaget en intégrant les influences sociales.