Pourquoi analyser les médias ?
Pour découvrir tout ce qui existe derrière les apparences, et pour qu’ils deviennent un objet cognitivement, socialement, culturellement que le citoyen maîtrise. Les technologies, quelles qu'elles soient, ont changé le rapport au savoir des élèves. « Il faut donc repenser la fonction de l’école et les modalités d’apprentissage » G. Jacquinot. Ce changement du paradigme exige de nouvelles compétences et de nouveaux savoirs pour les enseignants et pour les élèves.
Dans le domaine des problématiques abordées par les sciences de l’éducation, le thème du rôle des médias et des technologies a toujours tenu une place marginale. Le secteur dénommé internationalement, depuis les années 1970, « technologie de l’éducation » a souvent été perçu, notamment en France, comme secondaire, voire négligeable, à quelques exceptions près. Or, l’école ne peut « continuer à vivre comme à l’époque de la machine à vapeur » (François Mariet) et ignorer les nouveaux outils pour apprendre.
L’analyse des médias doit être réflexive. Dans un sens élargi, elle nous invite à réfléchir à la médiation des savoirs, soit à la place des intermédiaires (y compris notre propre système perceptif, par exemple) entre nos représentations et le monde.
Initier élèves ou étudiants aux pratiques vidéo, gérer un collectif de travail via internet, faire de l’environnement médiatique un objet de savoir, concevoir et mettre en œuvre des dispositifs de formation à distance ou partiellement à distance, concevoir et utiliser des outils pour apprendre, explorer pour l’enseignement et l’apprentissage les modalités d’expression et de communication autres que le seul langage verbal, choisir, expérimenter et valider des plates-formes de formation... : autant de situations qui témoignent d’enjeux socioculturels et exigent des savoirs et des savoir-faire qui ne sont pas la simple transposition mécanique des pratiques de formation héritées des traditionnelles conceptions de l’éducation et de la formation.