L‘approche scientifique de la socialisation dans les champs de la formation, de l’éducation et de l’enseignement concerne généralement trois axes :
- L’éducation première, familiale et scolaire.
- La socialisation professionnelle en formation initiale et continue.
- Les formes d’interaction entre socialisation et apprentissage en tenant compte des différents contextes, approches et références.
Enjeu central de l’éducation, la socialisation des jeunes générations a donné lieu à de très nombreuses analyses qui engagent des paradigmes complémentaires ou concurrents censés rendre compte de la structure des sociétés et de leur évolution.
Les travaux pionniers de Durkheim ont largement contribué à faire voir, dans l’éducation, le moyen de socialisation le plus apte à préparer l’enfant à son intégration future. Selon lui, les familles modernes, de taille réduite, ne peuvent plus éduquer l’enfant à l’adoption de règles impersonnelles, ce que, par contre, peut faire la classe, « petite société » (Durkheim, 1963, p. 126).
Pour lutter contre l’anomie (désordre social et chaos) qui, selon Durkheim, menace les sociétés modernes, l’éducation doit se faire « socialisation méthodique » de la jeune génération.
L’école contribue à l’éducation morale en forgeant l’esprit de discipline, l’attachement aux groupes sociaux et l’autonomie de la volonté.
Pour que la société prenne corps dans l’enfant, l’histoire et les sciences ont un rôle privilégié à jouer. L'histoire lui démontre que chaque génération est reliée à celles qui la précèdent ; les sciences lui montrent que la nature est complexe et que la société, qui en est un élément, n’est pas simplement la somme des individus qui la composent.