Aujourd’hui, nos sociétés évoluent vers une école pour tous, une école inclusive. Des lois encadrent depuis longtemps l’obligation de différenciation en classe (1989), depuis moins longtemps l’inclusion (2005), mais l’accès à l’éducation en école ordinaire est maintenant un droit.

La notion de scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers est donc récente dans le système éducatif français. Elle recouvre une population d'élèves très diversifiée : handicaps physiques sensoriels, mentaux ; grande difficulté d'apprentissage ou d'adaptation ; enfants malades ; enfants intellectuellement précoces ; enfants en situation familiale ou sociale dégradée ; mineurs isolés ; mineurs incarcérés ; élèves allophones nouvellement arrivés ; enfants issus de familles itinérantes ou du voyage...

Garantir à chacun une égalité des chances face aux apprentissages et créer les conditions de la réussite de tous nécessitent des accueils et des prises en charge spécifiques diverses, adaptées et évolutives de ces élèves au sein des établissements scolaires. Les besoins de ces élèves nécessitent que les communautés éducatives renouvellent leurs pratiques pédagogiques dans une perspective d'une plus grande individualisation des prises en charge et personnalisation des parcours éducatifs des jeunes.

On désigne par Besoins Educatifs Particuliers (BEP) des besoins liés à une situation particulière, impactant la relation à l'école et aux apprentissages ; il s'agit de contraintes ou d'obstacles que ne rencontre pas la majorité des élèves.

Les élèves présentant des « besoins éducatifs particuliers » nécessitent des aménagements de la scolarité et des adaptations pédagogiques pour leur permettre d'apprendre au même titre que les autres élèves. Selon le niveau et les besoins de l’élève, la différenciation peut passer d’une simple flexibilité à des adaptations plus importantes. Cela n’empêche pas l’élève de suivre le même programme que ses camarades, mais différemment.

Parfois, certains élèves ont des objectifs différents. Les contenus pédagogiques, ainsi que les évaluations, bénéficient de modifications importantes. Le programme n’est plus le même que celui des autres élèves. Dans ce cas-là, l’équipe éducative et la famille sont associées à cette décision car cela a un impact sur la suite des études.

L’école inclusive prône une logique de culture commune. Avant tout, on visera les mêmes objectifs que pour les autres élèves, à savoir la maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences. Dans toute la mesure du possible, on essaye de travailler « différemment » plutôt que « différent ».