Une donnée est un élément défini et isolable qui va pouvoir être manipulé, traité et analysé en fonction d’un objectif ou d’un cadre d’analyse.

Une donnée constitue une base et peut être traitée pour devenir une information et une source d’analyse. L’analyse des situations d’enseignement et d’apprentissage possède aujourd’hui deux caractéristiques principales liées respectivement aux objets étudiés et aux approches développées :

  1. Du côté des objets, les situations étudiées relèvent le plus souvent de la scène éducative destinée aux enfants ou adolescents laissant ainsi une place marginale à la formation des adultes.
  2. Du côté des approches, elles relèvent le plus souvent d’orientation(s) didactique(s) qui emportent avec elles un certain nombre de présupposés liés à cette discipline, avec notamment un intérêt particulier pour la dimension cognitive des faits étudiés (Lahire, 2007).

Tomamichel (2005) regroupe les champs qui ont trait aux caractéristiques fondamentales d’une recherche en éducation en quatre :

  1. le champ du chercheur dans son environnement (la recherche est une pratique sociale) ;
  2. le champ de l’objet (la recherche porte sur des pratiques d’éducation et de formation) ;
  3. le champ de la finalité (la recherche vise un but) ;
  4. le champ méthodologique (la recherche est une activité rationnelle).

Ces travaux ne peuvent s’envisager sans de véritables collaborations interdisciplinaires ni sans mobiliser l’ensemble des acteurs, du chercheur à l’enseignant, sans oublier l’apprenant et les autres acteurs des dispositifs concernés.

Avec l’acquisition en temps réel de données d’apprentissage toujours plus fines et massives, les chercheurs ont développé des techniques d’analyse issues du data mining pour classer des profils, les orienter en fonction des capacités estimées, adapter les contenus, déployer des stratégies d’engagement et lutter contre le décrochage.

Il apparaît important de combiner des approches descriptives pour collecter des données sur la réalité des usages (ce que font les acteurs de l’éducation) avec une démarche herméneutique (pourquoi le font-ils) et des travaux expérimentaux (ou quasi-expérimentaux) pour caractériser et mesurer précisément les apports de la médiation numérique aux apprentissages. L’exploitation de ces traces offre de nouvelles possibilités d’étude...