La manière de réfléchir sur les pratiques éducatives, qu’elles soient familiales ou scolaires, est orien­tée par plusieurs facteurs qui interfèrent ; il y a le contexte culturel qui oriente la façon dont une société se représente l’enfant, son devenir en tant qu’adulte et les moyens pour y parvenir. Mais il y a aussi le contexte socio-économique et son corrélat socio-politique.

Ce sont les travaux de la sociologie et ceux qui portent sur l’école qui émettent l’hypothèse et font la démonstration de l’interaction entre culture familiale et culture scolaire selon des modèles complexes fondés sur les représentations familiales de l’institution, des contenus qu’elle transmet, des enseignants et de la finalité de cette culture scolaire (à quoi ça sert ?) ; la première approche en termes de culture de classe sociale s’est affinée en termes de types d’organisation familiale où l’on retrouve l’appartenance de classe, mais de façon plus nuan­cée produisant des modèles éducatifs différents, plus ou moins adaptés aux attentes et aux critères de validation de l’école.

Les travaux de Kellerhals et Montandon, par exemple, définissent des « facettes de personnalité sociale » que cherchent à développer les parents chez leurs enfants à l’aide de certains outils péda­gogiques déterminés. Là où certains valorisent et favorisent l’autonomie en utilisant la forme du contrat, d’autres valorisent et favorisent l’accommodation en utilisant la soumission à la règle, alors que d’autres encore useront de la négociation pour obtenir l’adhésion à la règle.

Selon Bourdieu, l’exposition à l’art et aux produits culturels a aisément lieu chez les agents qui appartiennent aux classes sociales les plus élevées, ce qui explique qu’elle est hiérarchisée dans le système social. Quel que soit le domaine culturel qu’il prend en considération, les étudiants des classes élevées ont, à ses yeux, « des connaissances d’autant plus riches et plus étendues que leur origine sociale est plus élevée » (Bourdieu, 1964).

Quant au handicap, il est possible de repérer les différents paliers expliquant notre rapport au handicap au niveau institutionnel comme au niveau des représentations collectives. Cela permet de mieux comprendre la question du handicap et les nouvelles problématiques qui lui sont liées, au XXIe siècle.