Émile Durkheim (1958-1917) définit de manière claire le principe de l’éducation : « L’éducation est l’action exercée par les générations adultes sur celles qui ne sont pas encore mûres pour la vie sociale… ».
Cette éducation sociale et d’acquisition de savoirs est mise en œuvre par le système d’enseignement qui n’a cessé d’évoluer dans un double paradoxe :
- former le plus grand nombre pour assurer la cohésion sociale et former l’élite pour le renouvellement des savoirs ;
- s’adapter à l’environnement socio-économique et garantir un développement et une indépendance culturelle.
Quelques décennies plus tard, ces différents aspects se retrouvent chez Philippe Meirieu : « L’éducation est une relation dissymétrique, nécessaire et provisoire, visant à l’émergence d’un sujet ».
En continuité ou en parallèle du domaine scolaire, d’autres domaines se développent et prennent corps notamment l’éducation à la santé, l’éducation thérapeutique du patient, d’autres se renforcent ou prennent une nouvelle orientation comme la formation pour le développement, dans les pays émergents, que cela soit en éducation formelle, non formelle ou informelle.
De fait, à côté de l’éducation académique, d’autres systèmes existent et se développent de manière plus flagrante. On parle alors d’éducation ou de formation non formelle et informelle. La distinction entre ces trois catégories s’effectue en croisant, selon S. Gasse, quatre critères majeurs :
- l’existence d’institution nationale (système scolaire et universitaire) ;
- l’existence de structures organisées (scolaires ou autres : ONG, associations, périscolaire, sanitaires, populaires, professionnelles, etc.) ;
- l’identification d’un public cible particulier (classe d’âge, population spécifique) ;
- l’objectif d’éducation avec une intentionnalité lisible (connaissances attendues, programme, reconnaissance des acquis).
L’éducation formelle répond aux quatre critères. L’éducation formelle se réfère au système éducatif hiérarchiquement structuré.
L’éducation non formelle répond aux trois derniers critères, c’est-à-dire que l’éducation est organisée, pour un public repéré avec des objectifs pédagogiques identifiables. L’apprentissage non formel doit être volontaire et accessible à tous. C’est un processus organisé avec des objectifs. Il concerne l’apprentissage de compétences sociales ou professionnelles, et la préparation à une citoyenneté active. Il est basé sur l’expérience et l’action et part des besoins des participants.