S. Freud (1856-1939), médecin autrichien, est le fondateur de la psychanalyse. La pensée freudienne, dont la portée est internationale, est une pensée particulièrement féconde pour l’éducation et la formation.
La découverte du rôle de l’inconscient dans nos pensées et nos comportements aura un grand retentissement. Des auteurs comme R. Spitz, M. Klein, D. W. Winnicott, F. Dolto, F. Oury et A. Vasquez font partie des auteurs importants qui ont assuré la continuité de l’œuvre de Freud.

Le matériau central de la théorie de Freud lui est fourni par le récit de ses patients adultes. Il s’agit donc d’une reconstruction du vécu infantile, à partir de témoignages d’adultes. L’analyse de quelques cas d’enfants a cependant contribué à la validation de sa théorie du développement psychique. Pour Freud, tous les événements vécus refoulés dans l’inconscient au cours de l’enfance déterminent le fonctionnement psychique de l’adulte.

Dès 1908, par sa rencontre avec le pasteur Pfister, Freud fut confronté à l’univers de l’éducation.

Divers courants de psychopédagogie psychanalytiques naissent avant la Première guerre et grandissent après. Freud encourage Zulliger (1893-1965), instituteur suisse auteur de La Psychanalyse à l’école, Pfister (1873-1956), pasteur et interlocuteur privilégié de Freud, ou encore Aichorn (1878-1949), thérapeute viennois qui dirigea un institut de jeunes délinquants. Il est séduit par les liens que sa fille Anna entretient avec M. Montessori, laquelle est invitée à donner une conférence devant la Société Psychanalytique de Vienne en 1931.

Auparavant, on doit à Sandor Ferenczi (1873-1933), pionnier de la psychanalyse hongroise et disciple parmi les préférés de Freud, la première expression publique d’un intérêt de la psychanalyse pour les dispositifs pédagogiques. Il s’exprime à Salzbourg, en 1908, dans une conférence « Psychanalyse et pédagogie » où il dénonce avec vigueur certains aspects répressifs de l’éducation faisant d’elle un « bouillon de cultures des névroses ».

Psychanalyse et éducation ont en commun la personne de l’enfant, mais sous des visées différentes : la clinique s’intéresse à l’enfant dans l’adulte : l’infantile, l’éducateur aux enfants actuels : l’enfantin.