Dans la foulée des réformes en éducation, le renouvellement des pratiques en milieu scolaire s’oriente vers une plus grande ouverture sur le travail de concertation en équipe. Considéré comme une façon de briser l’isolement des enseignants et des autres types de personnel des services, le travail de collaboration peut contribuer au développement global des élèves en assurant une meilleure cohérence dans les interventions.

Comme l’efficacité des services éducatifs repose non seulement sur le désir, mais aussi sur la capacité du personnel scolaire, pédagogique, éducatif, social, ou médical de travailler en équipe, il est important de s’attarder à cette compétence transversale qu’est la collaboration. La collaboration est une véritable compétence transversale à développer au regard du référentiel des compétences professionnelles et des orientations ministérielles qui guident la formation initiale des professionnels du monde de l’éducation.

Plusieurs chercheurs affirment que le développement de pratiques collaboratives entre professionnels de l’éducation est à la base de l’implantation de toute réforme de l’éducation et favorise ainsi le développement professionnel des intervenants scolaires (Dionne, 2003 ; Gather Thurler et Perrenoud, 2005) tout en assurant une plus grande efficacité des interventions. Le contexte scolaire jusqu’alors décrit comme individualiste est en voie de transformation majeure puisque l’enseignant est appelé à travailler de concert avec tous les intervenants, qu’ils proviennent du milieu scolaire ou d’autres institutions (santé/services sociaux/communautaires) en vue de favoriser la réussite de tous les élèves.

De nombreux référentiels professionnels incluent aujourd’hui, dans les compétences professionnelles à maîtriser, celles liées au travail d’équipe.

L’enseignant est ainsi amené à travailler avec un personnel de plus en plus diversifié pour mieux répondre aux besoins des élèves. Dans les cas spécifiques touchant l’intégration scolaire de l’élève ayant des difficultés, tous les adultes impliqués doivent partager des responsabilités, cibler des objectifs communs et reconnaître la nécessité de solliciter l’expertise de chacun en vue du développement optimal et global de l’élève.