Le métamorphisme est l’ensemble des transformations (structurales, minéralogiques…) à l’état solide d’une roche portée dans des conditions de température et de pression différentes de celles où elle s’est formée. La limite haute du métamorphisme est donc le magmatisme, où l’on a production d’un liquide, le magma. Toutefois on range souvent les migmatites dans le domaine du métamorphisme. La limite basse est la diagenèse. Le type de transformation le plus notable du métamorphisme est l’apparition de nouvelles associations de minéraux (paragenèse) stables dans les nouvelles conditions. Le métamorphisme est globalement isochimique, mais la composition chimique peut changer avec le départ des fluides (déshydratation). Ce départ peut aussi expliquer la conservation des minéraux métamorphiques en dehors de leur champ de stabilité (métastabilité), surtout si les changements de conditions P, T sont rapides. Les principaux types de métamorphisme sont le métamorphisme de contact (dû à l’élévation de la température de l’encaissant lorsqu’une masse de magma fait intrusion) et le métamorphisme régional, de plus grande extension, correspondant à l’enfouissement tectonique et à l’exhumation des roches. Sur un diagramme pression-température, on peut distinguer différents faciès correspondant à différentes paragenèses (définies pour les différentes chimies possibles du protolithe). On peut ainsi décrire les chemins P T des roches sur le trajet prograde puis rétrograde, jusqu’à l’exhumation à la surface, et même les replacer dans le temps (trajectoires P, T, t), en lien avec le contexte géodynamique. En replaçant dans l’espace les intensités maximales enregistrées sur le chemin prograde pour différentes roches d’un ensemble régional, on définit le gradient métamorphique.