La composition est un procédé morphologique qui consiste à juxtaposer deux éléments ou plus.
Ces éléments ont pour particularité d’être autonomes (c’est-à-dire qu’ils existent seuls). Les mots composés entrent dans des compositions ordinaires (populaires) comme bébé-éprouvette, ou savantes (les éléments proviennent du latin ou du grec) : bibliophile.
La composition ordinaire est la composition la plus courante. Elle associe des éléments qui peuvent être reliés par une préposition, accolés par un trait d’union, ou soudés. Seul l’usage détermine la façon dont sont associés les éléments. On constate que les groupes avec préposition n’ont, en général, pas de trait d’union, par exemple : une salle à manger, un arc de triomphe.
Sur le plan syntaxique, ces expressions fonctionnent comme des mots uniques, avec une seule fonction, et sont analysés comme des noms communs.
Leur accord en genre et en nombre dépend de l’origine des composants. Par exemple, un passe-partout est invariable car composé d’un verbe et d’un adverbe.
Sur le plan sémantique, l’ensemble forme une nouvelle unité de sens, qui n’est pas l’addition des sens de chaque élément (sauf à de rares exemples comme député-maire). Le sens de pomme de terre n’est pas l’addition de pomme, de et terre.
La composition savante est la juxtaposition d’au moins deux radicaux latins ou grecs. Voici quelques exemples de composés grecs : thalassothérapie, démocratie, anthropologie… Et quelques exemples de composés latins : homicide, apiculture, multicolore…
Certains mots mélangent élément grec et élément latin à l’image d’automobile (auto = grec + mobilis = latin).