Les politiques liées à la langue

La notion de politique linguistique renvoie à l’action d’un État, ou de toute entité comparable, sur des questions qui lient langage et société. Elle comporte alors tous les choix, objectifs et orientations suivis par celui-ci en matière de langues ; comme, par exemple, le choix de répandre l’usage d’une langue plus qu’une autre au sein d’une société donnée, de rendre obligatoire l’usage de cette même langue ou encore d’insuffler son enseignement.

Autour de la notion de politique linguistique, gravite tout un ensemble de concepts : planification linguistique ; aménagement linguistique ; glottopolitique — termes qui ne sont pas utilisés comme synonymes et renvoient à des réalités différentes. 

Pour certains auteurs, la dimension applicative de la politique linguistique en fait une planification linguistique, qui peut alors impliquer d’autres politiques non-linguistiques (économiques, juridiques, éducatives, etc.).

La notion d’aménagement linguistique est théorisée comme une forme conscientisée et professionnalisée des interventions visant à modifier certains aspects des langues, notamment leur statut, leur corpus (d’un point de vue graphique, orthographique ou lexical) et leur circulation.

La glottopolitique renvoie, elle, à une conception plus élargie des politiques linguistiques et désigne l’ensemble des processus d’influence et de gestion de l’État, ou de tout autre système de pouvoir, sur les langues ou leurs usages.

Ainsi, elle s’intéresse aux aspects sociolinguistiques d’un point de vue micro et macro, allant des actions mises en plan dans les interactions quotidiennes (reprendre un apprenant, s’auto-désigner comme détenteur de la norme, etc.) aux actions menées par les pouvoirs publics sur les langues (politique, planification et aménagement linguistique).