On distingue deux méthodes de description du sens en sémantique : la sémasiologie et l’onomasiologie.
La sémasiologie part du signe vers le concept. Cette démarche étudie les signes, leur formation, leur évolution dans la langue et dans les corpus. On s’intéresse au mot en tant que signe fonctionnant dans un système linguistique propre à une société, à une culture. Parmi les différents sens d’un mot, il y a toujours un sens central ou prototypique, et des sens plus périphériques. Prenons l’exemple de canard. Le sens prototypique de canard est « oiseau aquatique ». En découle un sens un peu moins central : celui de « chair de cet oiseau aquatique ». Et divers sens périphériques comme « journal », « morceau de sucre trempé dans le café ».
L’onomasiologie part du concept vers le mot. Cette démarche s’intéresse d’abord au concept en tant que notion technique, objet scientifique, comportement, domaine spécialisé, etc. pour ensuite observer ses différentes réalisations en langue. On cherche ainsi à comprendre d’où viennent les nouveaux mots, et à les rattacher à des ensembles de mots conceptuellement proches : on parle alors de champ lexical. Exemple : éducation, école, élève, professeurs, cours… appartiennent au champ lexical de l’enseignement. Autrement dit, ces termes sont proches du concept onomasiologique de l’enseignement. Parmi les mots qui peuvent désigner la même chose, il y a toujours un terme dit moyen (soit le plus courant), exemple : voiture. Et d’autres termes dits superordonnés (termes hyperonymes) : véhicule, moyen de transport ; et subordonnées (termes hyponymes) : Clio, 4x4. Le terme moyen est celui qui est le plus enraciné et utilisé par les locuteurs.