Jean Psichari est le premier à introduire la notion de diglossie à travers l’observation de deux variétés linguistiques en Grèce : le katharevousa, variété savante et le démotiki, variété usuelle utilisée par la majorité de la population du pays. Il définit alors la diglossie comme une configuration linguistique où coexistent, dans les usages, deux variétés d’une même langue.
Dans ce sens, le linguiste William Marçais insiste sur les raisons historiques et socio-politiques qui justifient la situation hiérarchisée de ces deux variétés. Selon lui, la situation diglossique résulte d’un conflit de fonctions linguistiques qui divergent : par exemple, la catégorisation « langue formelle » versus « langue privée » peut engendrer l’apparition de variétés dites « hautes » et « basses » de la langue.
Charles A. Ferguson mettra en évidence la fonction communicative complémentaire de ces deux variétés en présence.