De façon générale, la flexion verbale concerne le domaine de la conjugaison. Elle prend en charge les questions de relations d'accord avec le sujet ou l'objet, selon la langue – en personne, nombre, genre). Elle exprime la personne, le temps, l’aspect, le mode et la voix, par des désinences et des auxiliaires.
Un morphème flexionnel représente rarement un seul trait morphologique. La conjugaison en français combine en effet plusieurs traits (mode, temps, aspect…).
Le temps concerne le moment de l'action par rapport à un moment donné. La temporalité peut être exprimée au moyen de plusieurs temps (imparfait, passé composé...).
Il ne faut toutefois pas confondre la temporalité (en termes d’axe du temps) et le temps (en termes de flexion). En effet, le temps ne correspond pas toujours à la temporalité. Si on prend l’exemple de la phrase « demain je sors », la temporalité exprimée est celle du futur, en revanche le temps utilisé est un présent de l’indicatif.
Une même temporalité peut être exprimée par plusieurs temps, à l’image de la temporalité « passé » qui peut se concrétiser en langue par de l’imparfait, du passé composé... L’emploi de tel ou tel temps dénote une différence aspectuelle, soit une différence concernant l’état de l’action : accomplie ou inaccomplie.
Les temps composés expriment l'aspect accompli. Dans l’énoncé « j'ai mangé », l’action de « manger » est terminée au moment t de l’énonciation. Dans « je travaillais quand il est entré », l’action de « travailler » est en cours au moment t de l’énonciation. Dans « ils auront mangé quand je rentrerai », l’action de « manger » n’est pas encore initiée, mais sera achevée au moment de l’action « rentrer ».
Le mode concerne l’attitude du locuteur qui peut exprimer la possibilité, le doute, la probabilité, le nécessaire, l’obligation... La voix peut être active ou passive.