Selon Le Larousse, le bilinguisme est une : « Situation d'un individu parlant couramment deux langues différentes (bilinguisme individuel) ; » et une « situation d'une communauté où se pratiquent concurremment deux langues ».

En sociolinguistique, en revanche, plusieurs définitions, complémentaires ou contradictoires, cohabitent. En voici quelque-unes.

Bloomfield (1935) définit le bilinguisme comme « la possession d’une compétence de locuteur natif dans les deux langues ». En d’autres mots, pour Bloomfield, pour être bilingue, il est nécessaire que les deux langues aient le même statut : celui de langue maternelle.

À l’inverse, pour Mac Namara (1967), une personne est bilingue si elle possède « une compétence minimale dans une des quatre habiletés linguistiques, comprendre, parler, lire et écrire dans une langue autre que sa langue maternelle ».

Titone (1972) propose, lui, de caractériser le bilinguisme en fonction de « la capacité d’un individu à s’exprimer dans une seconde langue en respectant les concepts et les structures propres à cette langue, plutôt qu’en paraphrasant sa propre langue ».

Face à ces définitions qui s’entremêlent, et qui peuvent être perturbantes, Hamers distingue bilinguisme et bilingualité.

La bilingualité serait « un état psychologique de l’individu qui a accès à plus d’un code linguistique ».

Le bilinguisme correspondrait, lui, à un « état d’une communauté dans laquelle deux langues sont en contact, avec, pour conséquence, que deux codes peuvent être utilisés dans une même interaction et qu’un nombre d’individus sont bilingues ».

L’alternance codique renvoie à l’alternance de deux ou plusieurs codes linguistiques (langues, dialectes, ou registres linguistiques). Cette alternance n’est pas, la plupart du temps, consciente : on passe d’un code à l’autre automatiquement.

La phrase : « Puis-je avoir ton numéro in order to call you tomorrow? » est un exemple de cette alternance codique.

Attention à ne pas confondre l’alternance codique avec l’emprunt lexical qui consiste à utiliser simplement un terme d’une autre langue, par manque de cette dernière comme, par exemple, avec le mot « week-end ».