Le changement linguistique représente la transformation perpétuelle d’éléments et de structures d’une langue. On les catégorise généralement en deux grandes catégories : des changements internes à une langue et des changements externes. Ils sont étudiés à la fois par la linguistique historique, qui se concentre sur la formation et l’évolution de la langue, et par la sociolinguistique qui se focalise davantage sur les raisons sociétales des changements en cours (Bidu-Vrănceanu 1997, p. 252).

Selon Weinreich, spécialiste des variations linguistiques :

  • Les faits de variation ne conduisent pas tous à un changement. En revanche, tout changement est précédé d’une variation ;
  • Les variantes observées lors d’un changement linguistique doivent faire l’objet d’évaluations sociolinguistiques ;
  • Les usages s’accumulent au fil des générations. On parle ainsi d’opposition entre « temps réel » et « temps apparent ».

On distingue donc deux temporalités de changement :

  • En temps réel : l'évolution historique du changement au sein de la communauté ;
  • En temps apparent : l'évolution synchronique du changement au sein de la communauté.

Globalement, il existe beaucoup de travaux sur les changements linguistiques. Meillet et Frei avait posé les bases de cet axe d’étude. Pour Frei, dans toute langue subsistent des difficultés structurelles qui incitent les usagers à développer des stratégies de simplification (ou de détournement) (in Gadet 2021).

Cette branche de la sociolinguistique a été de moins en moins valorisée suite aux recherches sur le structuralisme dans les années 50.