La variété de langue est une manière de parler propre à un collectif de locuteurs qu’on nomme une communauté linguistique. Dans une langue, une variété constitue un système linguistique spécifique et cohérent, pratiquée par une catégorie de locuteurs spécifiques regroupés par des critères extralinguistiques.
L’ensemble des locuteurs d'une langue ne s’expriment pas automatiquement de façon identique : des francophones français, suisses, canadiens ou belges n’utilisent pas toujours les mêmes formes syntaxiques, le même vocabulaire. Mais cela ne les empêche pas de communiquer : il partage des variétés de la langue française (on parle aussi de dialectes).
Ces variétés de la langue ont un socle commun important (lexique, règles grammaticales par exemple).
Le terme lecte (du grec lektos « choisi ; mot, expression ») est utilisé pour préciser certaines variétés : idiolecte (variété individuelle) ; « régiolecte », « géolecte », « topolecte » (variété régionale) ; sociolecte (variété sociale) ; « technolecte » (langage ou jargon de spécialité).
Les registres de langue peuvent être considérés comme des variétés de langue. Effectivement, en fonction du niveau d’étude par exemple, les individus n’auront pas la même pratique d’une langue, n’utiliseront pas le même vocabulaire.
Attention toutefois, une variété de langue n’est pas uniquement caractérisée par une zone géographique. Au sein d’une ville, on pourra retrouver différentes variétés en fonction de groupes socialement définis (sociolecte).
Les variétés d’une même langue ne sont pas clairement distinctes, elles entretiennent une relation entre elles, on parle d’un continuum linguistique. On peut les étudier selon deux axes : leurs caractéristiques linguistiques et leur usage.
Une même personne peut jongler entre plusieurs variétés de langue en fonction du contexte dans lequel il s’exprime. Un étudiant, lors d’une présentation orale devant la classe pourra, par exemple, employer un registre soutenu, et, une fois le cours terminé, adopter le registre familier avec ses amis.
