L’unité mot (moins facile à délimiter que le morphème) peut être décrite d’un point de vue morphologique ou sémantique. Du point de vue morphologique, on distingue traditionnellement neuf parties du discours (nom, adjectif, adverbe, verbe, déterminant, pronom, conjonction, préposition, intrejection). Mais cette distinction est un héritage de la grammaire traditionnelle, elle n’est pas admise uniformément. Elle n’est pas valable pour toutes les langues du monde, loin de là. Ces catégories, qui plus est, ne sont pas figées puisqu’un adjectif peut devenir un nom (Das Denke, le penser). En allemand, ce type de translation est très courant. On peut distinguer, de manière plus précise, les parties du discours prédicatives (le nom, l’adjectif, le verbe et l’adverbe) et les parties non prédicatives (déterminant, pronom, préposition et conjonction). Du point de vue sémantique, on peut tenter de décrire les signifiés des mots prédicatifs (sémantique lexicale) ou non prédicatifs (sémantique grammaticale).
Le phénomène le plus courant dans le premier cas est la polysémie, ce qui arrive quand une unité lexicale présente plusieurs significations… On parle de polysémie lorsque les acceptions d’un même mot sont liées par restriction, extension, métonymie ou métaphore (par ex. : menthe = plante et par métonymie = boisson). On parle de polysémie de sens lorsque l’on ne peut pas relier les signifiés par les indicateurs suivants : p.rest., p. méton., p. ext., p. métaph. La polysémie ne doit pas être confondue avec l’homonymie avec laquelle elle présente des similitudes apparentes. On dira que deux mots sont homonymes si, à deux signifiés distincts, correspondent bien deux signifiants distincts. L’étymologie n’est pas probante pour faire le distinguo car les deux sens d’un même mot se sont parfois beaucoup éloignés de l’étymon.
L’analyse sémique recherche les unités minimales de signification (sèmes). Ainsi, le contenu de la signification peut-il être pensé comme une somme de sèmes (ou sémème). Par exemple, le mot « aboyer » contient les sèmes « manifestation sonore buccale + chien ». Il s’oppose ainsi à « miauler » (manifestation sonore buccale + chat). L’analyse sémique fonde ce que l’on appelle en lexicographie la définition hyperonymique du type : éléphant = mammifère pachyderme… La lexicologie procède également à la recherche des rapports d’équivalence ou d’opposition entre les mots (synonymie/antonymie).