La communauté linguistique peut être définie comme « un groupe de personnes parlant la même langue » ou bien « un ensemble d'individus utilisant le même outil linguistique (langue ou dialecte) dans un but communicatif ». C’est un concept central en sociolinguistique car c’est dans cette communauté que l’on peut observer les pratiques linguistiques, les usages sociaux de la langue.
Généralement, elle se caractérise par une acception géographique (les Français / les Allemands).
Il existe néanmoins différentes nuances pour définir la communauté linguistique. Labov (1976, p. 187), par exemple, la définit « moins par un accord explicite quant à l'emploi des éléments de langage que par une participation conjointe à un ensemble de normes ». Autrement dit, les locuteurs ont des pratiques langagières singulières, hiérarchisées par rapport à une « norme » commune.
Pour Chevillet (1991), « La communauté linguistique est dominée par ce que nous appellerons la règle des trois unités (spatiale, culturelle et temporelle) ».
En 2005, Calvet (2005) redéfinit cette communauté en l’inversant : ce serait l’individu, plus que la langue, qui déterminerait son appartenance à une communauté linguistique. En somme, l’individu, capable de passer d’un code à l’autre, est capable de passer d’une communauté à l’autre. Ce n’est donc pas la pratique de la langue qui caractérise la communauté, mais l’individu.
De manière générale, une communauté linguistique peut être définie comme un ensemble de locuteurs actifs, mobilisant une ou des langues, à la fois sur le plan linguistique (prononciations, vocabulaire, formes grammaticales, etc.) et sur le plan social (langage standard, familier ou vulgaire).