Les manières d’accéder au pouvoir sont, comme l'organisation du pouvoir, définies par les institutions et constituent en soi une partie du régime politique. Néanmoins, elles débordent la problématique de l'organisation du pouvoir car l'accession au pouvoir dépend aussi de la vie politique, c'est-à-dire de la vie des partis politiques. Il faut donc s’intéresser à la question des relations entre le pouvoir et ses oppositions. En outre, l'accession au pouvoir peut se produire par une forme qui n'a pas été prévue par les institutions. Sont ici concernées les différentes formes de prises de pouvoir violentes : coups d'État et révolutions.

Les différents modes d'accession au pouvoir dépendent de la légitimité du régime en place et du type de régime. En principe, le système de l'élection, fondé sur le présupposé théorique de la démocratie, s'est imposé au XXe siècle comme le système standard international de désignation des dirigeants. Cependant, on trouve encore dans le monde de nombreuses exceptions, notamment avec des monarchies absolues et des systèmes théocratiques.

Parmi les démocraties, on distingue la démocratie directe et la démocratie indirecte avec mandat impératif ou représentatif (délégation de pouvoir). Dans les régimes démocratiques, le mode normal d'accession au pouvoir est la participation aux élections. Il existe d'autres modes d'expression non violents : manifestations, grèves, désobéissance civile, boycott, campagnes de presse, mouvements sur internet etc.
La politique comporte cependant également des modes d'action violents : manifestations avec violences, coups d'État, révoltes, révolutions. Certains actes violents sont considérés comme du Terrorisme par ceux contre lesquels ils sont destinés et des actes de Résistance par ceux qui le pratiquent.

Par ailleurs, les partis politiques sont au cœur du jeu politique. Des groupes politiques opposés ont toujours existé, généralement en fonction du soutien accordé à une personnalité ou à une autre. À partir de la Révolution française, s'est mis en place un modèle fondé sur des partis politiques ou mouvements politiques théoriquement plus soudés par des idées politiques plus que par le soutien à une personnalité.

Les systèmes politiques multipartistes se sont répandus à travers le monde, introduisant des notions politiques nouvelles :

  • l'alternance politique pacifique à la tête du gouvernement entre partis ;
  • la distinction entre une majorité et une opposition ;
  • la distinction entre deux principaux camps politiques : la droite et la gauche, les conservateurs et les réformateurs etc.