En 1929, le taux de chômage aux États-Unis s’élevait à 3,2%. 4 ans plus tard, il était de 24,9%. Ce n’est que 10 ans plus tard qu’il reviendra à son niveau d’avant-crise, à 4,7%. On se trouvait là devant un phénomène mondial : le taux de chômage moyen au Royaume-Uni s’élevait à 15% dans les années 1930, 21% en Allemagne. Par ailleurs, la brutalité de la crise a été sans précédent : aux États-Unis, la baisse de la production industrielle a atteint -8% en rythme annuel pendant 3 ans.
Pour Blanchard et Cohen, si le krach boursier a eu une forte influence, la baisse de la demande dans les années précédentes laisse supposer que le cycle de croissance arrivait à son terme et que le krach n’a finalement été que l’élément déclencheur qui a précipité le monde dans le chaos.