Aux yeux de la science politique, la participation concerne les divers moyens par lesquels les citoyens peuvent prendre part, plus ou moins directement, aux décisions politiques. La participation est importante tout d’abord s’agissant des décisions touchant certaines catégories de la population, spécialement dans les secteurs de l'urbanisme et des rénovations urbaines, ou encore dans celui de la gestion des ressources (eau, paysage…) et de l'environnement.

La consultante américaine Sherry R. Arnstein a distingué, en 1969, huit niveaux de participation des citoyens aux projets les concernant. Cette « échelle de la participation d'Arnstein » est toujours utilisée par des sociologues et des politistes pour analyser la manière dont les pouvoirs publics informent les citoyens et leur permettent de participer aux prises de décision :

  • Contrôle citoyen : une communauté locale gère de manière autonome un équipement ou un quartier ;
  • Délégation de pouvoir : le pouvoir central délègue à la communauté locale le pouvoir de décider un programme et de le réaliser ;
  • Partenariat : la prise de décision se fait au travers d'une négociation entre les pouvoirs publics et les citoyens ;
  • Conciliation : quelques habitants sont admis dans les organes de décision et peuvent avoir une influence sur la réalisation des projets ;
  • Consultation : des enquêtes ou des réunions publiques permettent aux habitants d'exprimer leur opinion sur les changements prévus ;
  • Information : les citoyens reçoivent une vraie information sur les projets en cours, mais ne peuvent donner leur avis ;
  • Thérapie : traitement annexe des problèmes rencontrés par les habitants, sans aborder les vrais enjeux ;
  • Manipulation : information biaisée utilisée pour « éduquer » les citoyens en leur donnant l'illusion qu'ils sont impliqués dans le processus.